Partys de bureau: entre utilité légitime et insignifiance suprême!

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Ceux qui occupent un emploi et qui souhaitent conserver une vie à l’extérieur de l’écosystème du travail savent qu’il faut vite tracer une ligne entre le travail et tout ce qui n’a pas trait à celui-ci.

Plusieurs travailleurs n’ont aucune difficulté à faire primer ce qui compte vraiment, dans leur vie, soit leur famille, leur conjoint(e) ou leur(s) enfant(s). D’autres, motivés pour des raisons qui leurs sont propres, peinent à s’émanciper « du bureau » une fois leur labeur rémunéré terminé.

Les fameux « partys de bureaux » ou « fêtes non-rémunéres, liées de près ou de loin, au bureau » permettent généralement de départager ceux qui ont coupé leur proverbial « cordon ombilical du bureau » et les autres, qui semblent bien embêtés de le faire.

Vu de l’extérieur, on a toutes les raisons de se demander pourquoi des individus qui passent le plus clair de leur semaine ensemble voudraient en remettre et passer leur temps libre ensemble. Prétendre que plusieurs de ces « dépendants affectifs du bureau » n’ont pas de vie serait une généralité mais dans plusieurs cas, ce n’est pas loin de la réalité.

Il se trouve que pour une variété individus, à différents niveaux dans une entreprise, ces « partys de bureaux » servent à atteindre divers objectifs, à savoir…

  • Pour la classe dirigeante — ces fêtes servent à montrer un côté plus humain des ces gestionnaires qui prennent des décisions souvent impopulaires dans une entreprise. Ça sert aussi à surveiller ce qui s’y passe, comme un « bon père de famille » ou encore, comme un faucon qui surveille sa proie, pensant déjà à son prochain repas.
  • Pour les cadres intermédiaires — ça permet de démontrer du leadership… même à l’extérieur du bureau. Poignées de main sans réserve et sourires qui font mal aux joues sont de mise pour impressionner la classe dirigeante et donner l’impression aux subalternes qu’ils ont un nouveau « meilleur ami ». Sauf exception, ce n’est bien entendu qu’une grosse séance d’air chaud qui ne mène nulle part.
  • Pour les subalternes — terrorisés, à divers degrés, de perdre certains privilèges ou même, leur emploi, « la base » des « ressources humaines » ne ménage aucun effort pour paraître plus blanc que blanc, devant « les maîtres » (les patrons) qui, eux, disent à tout le monde d’avoir du fun, tout en se disant que ceux qui ont « trop de fun » pourraient connaître des lendemains auxquels ils ne s’attendaient pas.

Enfin bref, c’est un gros « pot pourri » d’individus qui s’en vont se rassembler quelque part avec l’intention d’avoir du plaisir, certes mais aussi, en sachant qu’avant tout, le roi de la fête, celui qui sera sur toutes les lèvres, c’est « le bureau ».

Voici les deux angles, diamétralement opposés, sous lesquels on peut aborder les « partys de bureau »…

  • L’angle de l’utilité légitime — les occasions où, malgré l’absence de rémunération, on sent qu’on en retire un bénéfice monayable très clair. Un plus value quantifiable, en quelque sorte. Les week-ends spa-détente-formation avec toute la famille (sauf lors des brèves séances de formation), pour faire image, donnent plus qu’elles ne prennent. Et la formation ajoute une « corde à l’arc » de ceux qui la suivent.
  • L’angle de l’insignifiance suprême — les fêtes à thèmes entrent logent à peu près toutes à cette enseigne. Partys disco, fête costumée d’époque et autres valorisent généralement le ridicule, l’alcool et divers degrés de débauche et ce, bien plus que l’authentique camaraderie entre collègues de bureau (qui a typiquement lieu « au bureau »). À des années lumières des intérêts de la famille, ces activités minent généralement les relations de couples en plus de piger démesurément dans les revenus discrétionnaires de chaque participant pour des raisons, somme toute, passablement futiles.

Si vous sentez que votre carrière stagne et que les seuls moments où vous avez du plaisir sont ceux où vous n’êtes pas au bureau, ne vous rabattez pas sur la béquille ridicule des « partys de bureau » pour endurer ce calvaire quotidien — quittez votre emploi et trouvez-en un où vous serez véritablement motivé… et heureux.

Lorsqu’un « party de bureau » est la seule façon pour vous d’apprécier un tant soit peu la présence de vos éminents collègues, c’est probablement « le destin » qui essaie (désespérément) de vous indiquer que vous n’êtes pas à votre place et qu’il vaut mieux écouter votre voix intérieure que le « Monster Mash » à 1h30 du matin, dans un restaurant poche de votre région, entourré de collègues saouls et fatigués.

Les gens (vraiment) heureux évitent généralement les « partys de bureau » comme la peste en multipliant les excuses fines qui les dispensent (sans trop de conséquences) de ces activités qui, disons-le, torpillent le temps-libre et multiplient au cube les occasions d’avoir l’air fou devant « les gens du bureau ».

En ayant plus de temps pour soi et ceux qu’on aime, travailler demeure agréable, au fil du temps.

Et la vie familiale ne s’en porte que mieux.

Si vous êtes une personne responsable qui effectuez votre travail de manière professionnelle, oubliez les histoires de « party de bureau » et laissez vos collègues de bureau qui le souhaitent, apparemment plus que tout, aller se saouler ensemble, pour toutes sortes de raisons, notamment pour y oublier à quel point ils n’ont pas de vie sociale, à eux.

Restez à l’affut des activités qui pourraient revêtir une utilité légitime, même si elles sont rarissîmes mais de grâce, fuyez à toutes jambes tous les partys de bureaux qui, à presque tous les égards, ne font que glorifier l’insignifiance.

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