La devise canadienne a gagné près de 7¢ en un seul petit mois…

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Remettez votre casque protecteur, ajustez vos lunettes de course et accrochez-vous solidement parce que le huard n’a pas fini de nous surprendre.

La devise canadienne a définitivement rompu avec sa relative passivité du temps où elle se maintenait suffisamment bas pour que nos exportateurs puissent faire des affaires d’or (et enrichir véritablement la classe moyenne canadienne) tout en assurant que, d’autre part, pour maintenir leurs parts de marché, les fournisseurs des produits que nous achètions ici, au Canada, s’assuraient qu’en fin de compte, les prix ne soient pas trop élevés, malgré tout.

C’était une autre époque.

Aujourd’hui, on constate que du 21 avril au 21 mai 2009, le huard est passé de 80,74¢ à bien plus vigoureux 87,69¢, ce qui nous rapproche de 6,95¢ par rapport au dollar US. Toute une remontée pour un seul mois.

Mais malgré la force actuelle de notre dollar, les produits de consommation ne coûtent, dans l’ensemble, pas vraiment moins cher que lorsque notre dollar oscillait dans les 74 à 78¢ et pourtant, on pourrait s’attendre à ce que notre dollar puisse acheter ce qu’on importe à au moins 10% de rabais mais non, cette économie ne se rend pas jusqu’aux consommateurs.

Les intermédiaires empochent fort probablement ces économies (sans le dire trop fort) mais à l’évidence, c’est rare que ça parvient jusqu’au Canadien moyen qui tente de maximiser son pouvoir d’achat.

La remontée de notre devise qui se dirige peut-être vers la parité avec le dollar US, emmène bien entendu son lot de maux de têtes pour nos exportateurs et ceux qui, directement ou non, tirent des revenus de l’étranger.

Les exportateurs surveillent tout spécialement les cours du dollar canadien parce qu’à l’évidence, une baisse potentielle de leurs profits de près de 7% en un seul moins (comme le cas exposé dans cet article, entre avril et mai 2009) peut avoir des conséquences très importantes, surtout dans le secteur manufacturier où les marges bénéficiaires oscillent souvent sous les 10 ou 15%.

Par exemple, si le client étranger se braque et exige de nouvelles conditions qui lui semblent plus avantageuses, une compagnie peut même avoir à réaliser certains contrats à perte (habituellement, pour ne pas le perdre), ce qui n’a ajoute un stress considérable aux gestionnaires de ces sociétés.

Ceci dit, lorsque le dollar remonte, c’est le temps d’acheter de l’équipement pour moderniser ses outils de production. C’est aussi un temps où il faut innover afin de demeurer concurrentiels et même, si l’idée se démarque, augmenter ses ventes malgré un dollar fort et un récession mondiale!

Qu’importe ce que vous en pensez, 7¢ d’appréciation du huard canadien en un seul mois, c’est significatif.

Ce qui l’est encore plus, cependant, c’est qu’il pourrait s’agit non-pas d’un plafond mais bien d’une étape dans une tendance à la hausse pour pourrait faire s’apprécier encore davantage notre monnaie.

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