Des traîtres au CA d’Hydro-Québec?

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Hydro-Québec à Montréal

Alors que le Québec a été plongé en campagne électorale par Jean Charest et ses Libéraux, de nombreux Québécois ne décolèrent pas d’avoir perdu les droits d’exploitation du pétrole de l’Île-d’Anticosti.

Pourquoi être si en colère?

Parce qu’en ce moment, nos élus et leurs « amis-wanna-be » nous chantent les louanges de leurs programmes respectifs en « oubliant » de préciser s’ils casseront l’entente de 2007-08 qui a permis à Pétrolia et Gastem de faire main-basse sur les droits d’exploration pétroliers et gaziers sur l’Île-d’Anticosti pour une proverbiale bouchée de pain.

Les Québécois ont raison de rager car avec les quelques 40 milliards de barils de pétrole que recèle le sous-sol d’Anticosti, à 100$ le baril, ça représente 4,000 milliards de dollars… qui iront dans les poches du privé… où ce sont des nébuleuses d’investisseurs, en partie étrangers qui rafleront l’essentiel des bénéfices.

On peut déjà parler de vol du siècle.

Quand on pense que notre dette publique québécoise dépasse les 250 milliards, on comprend pourquoi ces 4,000 milliards de revenus sont ESSENTIELS à notre prospérité collective.

Déjà que nos quelques 400 puits d’eau potable et de source sont exploitées à peu près à 100% par des ÉTRANGERS comme Coke, Danone, Pepsi, Perrier et d’autres, là, on a donné les clés du trésor pétrolier d’Anticosti à deux compagnies dites québécoises mais essentiellement très vagues sur leur réelle structure de propriété. Et de ce qu’on en sait, il y a de larges pans de propriétaires étrangers dans le portrait.

En 2012, à peu près 5 ans après s’être fait jouer dans le dos par « Team Charest » qui a vendu tous les droits, essentiellement en catimini, derrière de lourdes portes fermées et sans rechercher le consensus social nécessaires à la prise d’une décision aussi importante, Jean Charest essaie de se faire réélire avec un slogan résolument arrogant: « Pour le Québec ». Yeah, right!

Alors il faut se demander qui, chez Hydro-Québec, continue de trouver ça « cool » qu’on ait perdu TOUS nos droits d’exploitation du pétrole (gaz de schiste ou de shale) aux mains du privé.

Vous allez voir, en recherchant un peu la biographie de chacune de ces personnes, vous verrez que ça n’a rien de rassurant pour les Québécois. En revanche, pour l’élite-dirigeante, c’est un « dream team« …

On plonge, voici le nom de ceux —inscrits au CA d’Hydro-Québec— qui ont vendu notre avenir pétrolier (ou qui ne dénoncent pas cette « vente », aujourd’hui):

  • Michael L. Turcotte a, b, c, d, e, f, g
    Président du Conseil d’administration, Hydro-Québec
    Remplace André Caillé et avait une rémunération annuelle de 125k$ (en 2005)… wow, génial! En tant que retraité de la Banque Royale, on peut comprendre qu’il avait un urgent besoin d’argent pour boucler ses fins de mois…
  • Thierry Vandal a, b, c, d
    Président-directeur général, Hydro-Québec
    Un grand amoureux du secteur privé… qui dirige une société publique! Cherchez l’erreur
  • Gaston Blackburn b
    Président, G. Blackburn inc.
    Un autre proverbial dinosaure technologique qui n’a pas de site web où l’on pourrait —essayer— de comprendre ce qu’il fait, exactement…
  • Anik Brochu b
    Directrice Ressources humaines, Groupe T.A.P. inc.
    Une autre compagnie dont on ne sait à peu près rien et ne perdez pas de temps à chercher le « vrai » site web, c’est peine-perdue! Crédibilité difficile à évaluer pour avoir le « droit » de diriger, en partie, les destinées d’Hydro-Québec.
  • Carl Cassista f
    Président-directeur général, Technologies Axion ltée
    Intégration de systèmes audio et vidéo pour les transports publics… voyons donc, c’est quoi le rapport avec Hydro-Québec?
  • Michelle Cormier g
    Chef de la direction financière, TNG Corporation
    Une page web minimale qui ne dit absolument RIEN… wow, super-crédible!
  • Suzanne Gouin b, f
    Présidente-directrice générale, TV5 Québec Canada
    TV5? À Hydro-Québec? C’est quoi cette affaire-là?
  • Isabelle Hudon
    Présidente, Financière Sun Life, Québec
    Wouh! Ça n’aurait pas été plus logique avec Desjardins, une compagnie québécoise, au moins?
  • Louis Lagassé a, c, d
    Président, Groupe Lagassé
    Un autre inconnu du public qui fait désormais partie du CA d’Hydro-Québec… à qui faut-il parler pour en arriver là? Pourquoi lui? Pourquoi pas un autre? Il est peut-être bon mais comment savoir?
  • Jacques Leblanc e, g
    Président, Gestion Jacques Leblanc inc.
    Sur sa page web, ce comptable agréé dit qu’un de ses « secteurs d’intervention » est l’énergie, incluant le pétrole… woupelaï, j’espère qu’il a protesté (au moins un tout petit peu) contre la décision de se départir de TOUS les droits d’exploitation du pétrole de l’Île-d’Anticosti… mais ça, on ne le saura jamais!
  • Michel Plessis-Bélair a, c, d, e
    Vice-président du conseil, Power Corporation du Canada
    Qu’est-ce que Power Corp. fait sur le CA d’Hydro-Québec? C’est un conflit d’intérêt automatique, non?
  • Marie-France Poulin a, e, f
    Vice-présidente exécutive, Groupe Camada inc.
    Anciennement de MAAX… rapport? Elle a l’air d’avoir de l’expérience en affaires mais qu’est-ce qu’elle connaît au secteur de l’énergie?
  • Martine Rioux
    Secrétaire générale, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
    N’importe quoi…
  • Robert Sauvé
    Sous-ministre des Ressources naturelles et de la Faune, gouvernement du Québec
    Le gars qui s’est fait nommer PDG de la Société du Plan Nord… de toute beauté!
  • Marie-Anne Tawil e, g
    Présidente et chef de la direction, Les investissements Iron Hill Inc.
    Nominée quelque part au gouvernement en novembre 2011, à part ça… difficile de dire qui elle est et surtout, pourquoi elle s’est retrouvée sur le CA d’Hydro-Québec.
  • Emmanuel Triassi c, g
    Président, Groupe T.E.Q. inc.
    TEQ fait de la gérance de construction alors à la limite, ça pourrait avoir un quelconque rapport avec Hydro-Québec…

Comités du Conseil d’administration

  • a Comité exécutif
  • b Comité d’environnement et d’affaires publiques
  • c Comité des finances
  • d Comité de gestion financière du régime de retraite
  • e Comité de gouvernance et d’éthique f Comité des ressources humaines
  • g Comité de vérification

Sérieusement, à qui vont les allégeance de ce monde-là?

Dans plusieurs cas, les compagnies d’où émanent ces « administrateurs » n’ont même pas de site web! C’est grave! En 2012, ne pas avoir de site web, c’est soit qu’on a pas d’organisation, pas de budget ou… des choses à cacher.

Ça sent la nomination partisane à plein nez.

Une chose est certaine, en tant que groupe (et peut-être aussi en tant qu’individus), ils ne voient PAS au meilleur intérêt des Québécois. En nous dépossédant de nos droits d’exploitation du pétrole de l’Île-d’Anticosti, ces traîtres nous ont TRAHI et vont priver des générations entières de Québécois des revenus dont ils auraient eu besoin pour se libérer de leurs chaînes financières.

Les dettes et l’effet qu’elles ont sur les individus et notre société ne peuvent pas être minimisées.

Le coût individuel et collectif des dettes dépasse largement le simple signe de piastres. L’endettement est un cancer qui ne profite qu’aux banquiers de l’ombre qui ne se gênent pas pour vampiriser les citoyens qui, malgré un maximum de prévoyance et d’efforts, n’en finissent plus d’effacer leur ardoise.

Et là, les bénéfices provenant de l’exploitation du sous-sol pétrolier d’Anticosti auraient pu contribuer à nous libérer de nos dettes, pour très longtemps… mais « Team Charest » et ses « nominés » au CA d’Hydro-Québec avaient des « amis » à satisfaire… alors ils nous trahi.

Pétrolia et Gastem ont TOUS les droits.

Tant mieux pour eux!

En tant que « simples citoyens québécois », nous n’en avons plus.

C’est une des nombreuses raisons pour lesquelles les Libéraux doivent être évacués de l’Assemblée nationale, aux élections du 4 septembre, 2012.

Et la CAQ, avec son corporatisme ronflant, semble obéir aux mêmes maîtres que les Libéraux.

Si on veut dire NON à Power Corporation et à ses marionnettes Libérales et CAQistes, il faut voter pour le PQ.

Et oui, le PQ.

Ça n’enchante probablement personne mais c’est le seul parti qui irrite Paul-Guy Desmarais et les siens. Juste pour ça, c’est important que les Québécois reprennent le contrôle de leurs ressources naturelles et le Parti québécois semble être le « grand parti » qui souhaite le faire. Leur programme n’est pas parfait (genre, vraiment pas) mais bon, ce sont les seuls qui ont une chance de diriger le Québec, à part le duo Libéri-CAQiste qui a des liens beaucoup trop inquiétants avec la puissante Power Corp. Ainsi, le vote stratégique en faveur du PQ devient très important.

Alors, êtes-vous en colère de vous être fait VOLER quelques 4,000 milliards de dollars?

On répète pour ceux qui étaient distraits: 4,000 milliards de dollars.

4,000 milliards.

Tellement de zéros que ça fait peur: 4,000,000,000.00$CA. Pffft! Parti en fumée! Donné à des compagnies privées! Juste comme ça. Sans détails sur l’entente ou ce qu’on y gagne, en tant que Québecois. Après tout, c’est seulement NOS ressources naturelles. Pourquoi devrions-nous savoir quoique ce soit sur cette entente déterminante pour NOTRE avenir (ironie, bien entendu)?

Si vous ne l’êtes pas, vous êtes dans le mauvais segment d’internet. Retournez vite vous faire MANIPULER dans les « grands médias » où vous n’êtes pas les bienvenus de faire entendre votre désir d’être « maîtres chez-vous » et où les « traîtres du Québec » sont présentés comme de « bons administrateurs ».

À votre avis, est-ce que les membres du CA d’Hydro-Québec se qualifient pour faire partie du « Club des Traîtres du Québec »? Il faut se poser de « petites questions », de temps en temps… 4,000 milliards de petites questions, en fait.

Sérieusement, les Amis, réveillez-vous, on s’en est fait passer toute une et il faut envoyer un message clair qu’on est encore en colère, une grosse colère noire, comme le pétrole qu’on s’est fait prendre.

2 Commentaires

  1. Hydro-Québec est sensé être une institution étatique qui appartient aux Québecois et Québecoises, mais de fait, cette entreprise est administrée comme une entreprise privée avec une gouvernance opaque, où des contrats sont négociés sans le consentement de la population. Vandal, Caillé, Bouchard et co. ont toujours voulu «vendre» Hydro-Québec mais n’y parviennent pas, mais, de toute façon, ils vendent nos ressources pour des «pinottes»! Accepterons-nous de redevenir des «porteurs d’eau»?

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