Les suites de la crise financière avec Gabriel Biron du NPD

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Si vous pensez que la crise financière est derrière nous, détrompez-vous.

Selon plusieurs experts, elle ne ferait que commencer et avec les milliards de dollars que versent les conservateurs, directement ou non, dans les poches des banquiers de Bay Street, il faudra suivre attentivement ce qu’il advient de NOTRE ARGENT, sous la gouverne de Jim Flaherty.

Afin d’y voir plus clair, le candidat néodémocrate dans Lévis-Bellechasse aux dernières élections fédérales, Gabriel Biron, a accepté de répondre aux question que nous lui avons fait suivre.

Tous les citoyens de Chaudière-Appalaches devraient se faire un devoir de lire les réponses de M. Biron aux questions qui suivent. Qui plus est, les citoyens qui en ont le temps devraient avoir une « petite discussion » avec leur député conservateur, soit Maxime Bernier, Jacques Gourde ou Steven Blaney.

Voici la transcription intégrale de l’entrevue…

1. Le 10 octobre dernier, le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, a déclaré que la SCHL achètera jusqu’à 25MM$ de blocs de prêts hypothécaires aux banques canadiennes. À votre avis, cette mesure avantage-t-elle d’abord les banquiers ou les citoyens?

Cette mesure protège les banquiers.

Mais on a vu rapidement que ceux-ci n’avaient pas l’esprit à l’aide aux consommateurs car non seulement ils n’ont pas abaissé les taux d’intérêts mais les ont augmentés.

L’aide devait permettre aux banquiers de baisser les taux d’intérêt afin d’aider les consommateurs et de faire en sorte qu’on stimule la consommation et par de là, l’économie.

2. Cette mesure inhabituellement coûteuse a été annoncée 10 jours seulement après le début de la crise financière. S’agit-il d’une décision ayant fait l’objet de tous les débats nécessaires ou est-ce qu’il s’agit d’une mesure adoptée à la hâte?

C’est une mesure électoraliste.

Le gouvernement a voulu donner l’image d’une préoccupation pour les citoyens mais il a raté son coup, à l’évidence

3. Les 25MM$ de dollars placés sous la gouverne de la SCHL seront-ils suffisants pour contenir les effets de la crise financière sur le marché hypothécaire canadien?

NON car, ces jours derniers, le ministre Flaherty a annoncé une autre aide aux banques de 50 milliards. Rien de trop beau pour les bailleurs de fonds.

4. Toujours le 10 octobre dernier, Jim Flaherty a affirmé que « les banques et autres institutions financières sont solides et bien capitalisées et qu’elles utilisent moins l’effet de levier » — cette position, ayant l’objet d’intenses débats, vous semble-t-elle juste?

Non seulement c’est de la poudre aux yeux mais l’obligation qu’il a eu d’ajouter de 50 milliards d’aide a démontré qu’il a agit sans vérifier les besoins réels et surtout si cela était la meilleure méthode d’aider les consommateurs.

Les milliards de profits que font les banques devraient suffire. Elles n’ont qu’à piger dans leur bas de laine et à ne pas se verser les gros cachets de  »performance » à leurs dirigeants.

5. Le 11 octobre dernier, le FMI a endossé la position du Canada et des autres pays du G7 visant à lutter contre la crise mondiale du crédit. S’agit-il d’un cas visible d’ingérence étrangère dans les affaires internes du Canada ou plus simplement, de la démonstration d’un excellent « travail d’équipe », de la part des pays membres?

Sur ce sujet je suis incapable de séparer les  »statégies » de ces grands argentiers qui aident leurs amies les banques avec comme philosophie de venir en aide à la collectivité mondiale.

6. Plusieurs citoyens affirment que la crise financière continue de profiter unilatéralement aux banquiers et qu’ils en sont les grands perdants — ont-ils raison?

Exactement car si cette crise ne profitait pas aux spéculateurs (dont les banques), le gouvernement n’aurait qu’à fermer les bourses et les spéculateurs ne pourraient plus faire  »tomber » le cours des marchés.

Or les gouvernements et les banques mangent à la même table donc cette crise n’est qu’une question de spéculation — pensez au prix du pétrole!

7. Bien que les médias aient blâmé les « hypothèques en défaut » pour justifier l’ampleur de la crise financière américaine, les citoyens informés apprennent maintenant que le vrai gouffre sans fond se situait ailleurs, à savoir dans les produits dérivés, véritables échafaudages financiers spéculatifs profitant invariablement et unilatéralement aux spéculateurs — que pensez-vous de cette lecture de la crise?

Elle est vraie.

Encore une fois les gouvernements ont joué le jeux de ceux qui donnent à  »manger » aux politiciens et ainsi les 2 parties de cette réalités (banques et gouvernants) s’en mettent plein les poches et nous… on est Baptiste qui paie.

8. Avec 25MM$ transférés sous la gouverne de la SCHL, croyez-vous que le Canada s’attaque au bon problème (celui des hypothèques) au moment où l’on voit émerger les effets pervers des produits dérivés qui continuent de plomber l’économie mondiale et canadienne?

NON. Le gouvernement Harper démontrera qu’il est soucieux des canadiens le jour où il présentera une politique financière et économique qui sera axée sur les consommateurs et leur bien-être et non sur les besoins des plus riches.

9. Pour le plus grand bénéfice des citoyens, Jim Flaherty ne devrait-il pas simplement bannir les produits dérivés de nos marchés financiers?

Exactement mais monsieur Flaherty est comme notre député de Lévis… tous les deux répondent à la règle de base pour être aimé de Harper: Soit beau et TAIS-TOI!

Donc, il ne peut rien faire et n’a pas le courage —comme la totalité des ministres conservateurs— de dire NON à Harper et aux lobbyistes qui versent au PC.

10. Croyez-vous que la crise financière minera la souveraineté du Canada en matière de gestion de sa propre monnaie et de ses divers instruments financiers au moment où les instances internationales (FMI, BM et ONU) multiplient les directives via les sommets du G7 et du G20?

Non.

11. Si le Canada continue de se plier aux directives d’instances internationales, courrons-nous le danger d’affaiblir la souveraineté économique (et administrative) canadienne ce qui aurait pour effet, de manière directe ou non, de désaffranchir les citoyens canadiens de leur droit fondamental d’administrer eux-mêmes leurs outils financiers nationaux?

Le Canada ne se plie pas à des directives.

II EST PARTIE PRENANTE ET DÉCIDANTE à la fois, alors…

12. Dans son édition d’octobre 2008, le magazine Fortune faisait sa une en déclarant qu’en fin de compte, ceux qui paient pour les pots cassés lors de la crise financière étaient, sans grande surprise, les citoyens (sous-entendant que les banquiers, artisans de cette crise, s’en tiraient sans même une proverbiale égratignure) — partagez-vous cette position et croyez-vous qu’il en sera de même ici, au Canada?

Je partage complètement cette position.

J’aimerais que les médias écrits canadiens puissent avoir le courage de Fortune et dire la vérité pour ce qui regarde le Canada. Mais j’en doute…

13. En terminant, auriez-vous des conseils pour Jim Flaherty afin qu’il puisse éviter aux Canadiens de continuer à faire les frais de cette crise financière?

Oui, je lui suggère de lire et d’appliquer le programme et la philosophie du NPD.

Il fera alors en sorte que les consommateurs seront ceux qu’il protégera et non les banques et ses amis politiques, leurs dirigeants.

Il y a un lourd voile politico-administratif qui empêche les citoyens de bien comprendre la manière dont le gouvernement Harper utiliser tous les milliards qu’il canalise, directement ou non, vers les banques.

En ce sens, tous les citoyens doivent chercher à savoir comment notre gouvernement fédéral compte éviter que la crise financière ne continue à hypothéquer notre avenir. Les demi-réponses ou les faux-fuyants, dans les réponses du gouvernement fédéral aux questions sur la crise financière, ne devraient pas être permis.

Merci à Gabriel Biron d’avoir accepté de nous livrer ses réponses à nos questions.

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