Jean-François Mercier se lance en politique fédérale

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Jean-François Mercier. humoriste

Il y a deux (2) jours, le 12 avril 2011, l’humoriste Jean-François Mercier, a annoncé, par voie de communiqué, qu’il se lançait dans la course pour se faire élire dans la circonscription de Chambly-Borduas, au sud de Montréal.

Après nous avoir fait rire à la télé, en spectacle et lors des derniers Bye-Bye, l’humoriste de 44 ans s’offre un trip de candidat aux élections fédérales de 2011 mais on sent que derrière ses blagues se cache un réel désir de changer les choses.

En devenant un authentique candidat indépendant à cette élection, dont le vote aura lieu le 2 mai 2011, Jean-François Mercier doit considérer la possibilité qu’il pourrait être élu et ensuite, qu’il puisse jouer un rôle dans la politique fédérale. S’il se rend jusque-là, les citoyens du Québec tout entier exigeront de lui qu’il prenne ses responsabilités. Il pourra continuer à faire des blagues mais il lui faudra aussi jouer son rôle de député.

Depuis qu’il a co-écrit la série Les Bougon, une série qui expose et dénonce une famille de profiteurs, on se doute qu’il veut aller plus loin. Si Jean-François Mercier veut avoir un effet sur l’opinion publique, il peut déjà le faire en tant que « King de V-télé » mais là, s’il devient député, il pourra aller confronter les « grands partis politiques » au Parlement, à Ottawa. Ça pourrait indisposer une majorité de députés qui, hors de la « ligne de parti », ne savent pas trop quoi dire. Du même coup, ça pourrait plaire à de nombreux citoyens qui n’en peuvent plus des secrets, des demi-vérités et de l’atmosphère de collusion-corruption qui règne, à Ottawa.

Qu’on l’aime ou non, Jean-François Mercier est le premier candidat politique à mettre un peu de piquant dans cette campagne plutôt moribonde où les chefs essaient de nous endormir avec des « one liners » insignifiants qui ne nous atteignent pas.

Si Jean-François Mercier veut continuer à délirer en demandant des flotteurs sous le pont Champlain, qu’il le fasse mais plus la campagne va avancer, plus il devra raffiner son discours pour faire comprendre à son électorat qu’il existe une autre façon de faire de la politique que de se « ranger derrière un chef » et faire tout ce qu’il exige (le « modèle » des « grands partis »).

Jean-François Mercier gagnera ses élections même s’il les perd à savoir que sa victoire, c’est sa décision d’exposer la politique-spectacle qui ruine le pays tout en « donnant un bon show ».

Ceux qui le souhaitent peuvent « aimer » sa page Facebook, faute de pouvoir voter pour lui, le 2 mai prochain.

L’humoriste ne manquera de nous faire rire, au cours de sa campagne électorale mais au fond, il souhaite probablement nous faire réfléchir et plus que tout, nous encourager à aller voter.

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