Histoires de référendums

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Au moment où les Québécois trainent le plus lourd endettement de leur histoire, les péquistes de Pauline Marois reviennent à la charge avec leur projet de Souveraineté.

Précisons qu’il n’y a rien de mal à vouloir se prendre en main. Il s’agit d’une démarche parfaitement légitime qu’il serait futile de remettre en question. En ce sens, le PQ peut étudier autant de scénarios d’accès à la Souveraineté qu’il le souhaite. Dans une société libre, ce genre d’alternative doit être explorée.

Ceci dit, les Québécois peinent à boucler leur budget et en ce sens, ils n’ont pas le goût de se faire dire qu’en plus de leur charge de travail démesurée, il faudrait trouver du temps pour « bâtir un pays ».

Et les péquistes, en tant que porte-étendards d’une alternative souverainiste ne font plus l’unanimité. Québec Solidaire et d’autres groupes organisés préconisent des voies différentes pour accéder à la Souverainté et en tirer un maximum de bénéfices. Même Jean Charest a confirmé que les Québécois avaient les moyens de faire la Souveraineté!

Alors est que les histoires de référendums des péquistes vont plaire à tout le monde? Bien sûr que non! En fait, la plupart des Québécois sera agacés que « Pauline Marois et ses amis » mettent, une fois de plus, la charrue avant les bœufs en excitant ses troupes à l’idée d’un troisième référendum sans avoir, au préalable, défini un plan, digne de ce nom, pour un Québec souverain.

Si Mme Marois veut vraiment aider sa cause, elle doit sortir sa calculatrice et examiner où nous en sommes rendus pour mieux comprendre notre situation actuelle.

Ce travail n’est pas très glorieux mais il permet d’asseoir les bases d’une démarches souverainiste sur des arguments que les gens comprendront.

Il y a eu un référendum en 1980 et un autre en 1995, soit 15 ans plus tard.

Là, en 2009, nous sommes 14 ans passés le dernier référendum (perdu de justesse) et ça signifie qu’à nouveau, une génération entière n’a pas encore pu se prononcer sur la question de la Souveraineté, via un référendum.

Si cette nouvelle génération a, un jour, l’opportunité de voter pour ou contre la Souveraineté du Québec, ils sauront au moins, à l’avance, que le fédéral a triché lors des deux derniers référendums et qu’il ne faudra pas s’attendre à ce qu’il en soit autrement, la troisième fois.

Ainsi, nous allons continuer à entendre parler d’histoires de référendums mais le mieux, ce serait d’entendre parler les gens avec leur cœur plutôt qu’avec leur langue de bois de politiciens-soldats qui respectent une ligne de partie avant de respecter leur propre bonne conscience.

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