La classe politique nous livre aux loups

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Pour ceux qui ne le savent pas encore, il n’y a pas que les dettes sur vos cartes de crédit qui devraient vous préoccuper.

Il y a aussi…

  • la dette municipale (de votre ville);
  • la dette de votre commission scolaire;
  • la dette de votre université;
  • la dette de votre hôpital;
  • la dette du gouvernement provincial — et toutes ses « entités »;
  • la dette du gouvernement fédéral; et aussi
  • les dettes des autres pays, puisque nous leur avons, nous aussi, prêté de l’argent qu’ils pourraient prendre une éternité à rembourser.

Ajoutez à ça les mensualités pour l’auto, l’hypothèque pour la maison, le prêt commercial pour votre petite entreprise (si vous en avez une) et même, des remboursements de prêts à des proches qui vous ont aidé, dans le passé.

Oui, en ce qui a trait à notre relation avec l’argent, notre vie n’est qu’une longue pente ascendante où il faut pousser une lourde roche, pour le bénéfice des prêteurs qui, eux, ont reçu l’argent gratuitement de notre banque centrale pour la reprêter, par la suite, avec de l’intérêt.

Ainsi, nous sommes maintenus dans un état de servitude totale, voire d’esclavage.

Les banquiers d’aujourd’hui perpétuent le système créé avant eux, destiné à les enrichir unilatéralement tout en appauvrissant inévitablement tous les autres, en plus de les enfoncer dans leur rôle d’esclave.

Du moins, ça, c’est tant que les esclaves ne comprenne pas ce qui se passe.

Alors lorsqu’on voit notre classe politique se réjouir —tous partis confondus— des 3,7 milliards de dollars que le gouvernement provincial libéral de Jean Charest va dépenser au cours l’année financière 2009-2010 pour « accentuer les investissements sur les routes du Québec », on voit au travers de leur jeu.

La classe politique au grand complet, libéraux, péquistes, adéquistes et solidaires confondus nous ont vendu aux loups en trouvant toutes sortes de belles formulations (partisannes mais positives) pour accueillir cet « investissement nécessaire » qui aura l’effet, selon eux, d’une « bouffée d’air frais » dans notre économie présentement malmenée par la crise financière.

Mais les gens profiteront-ils vraiment de ces « investissements »?

Un peu, certes mais d’abord, il s’agit d’une opération d’endettement, sur le dos de la population.

L’argent « investi » ira, dans un premier temps, dans les poches des « amis du parti au pouvoir » qui s’adonnent à paver des routes. Eux, ils vont passer à la caisse et deux fois plutôt qu’une. Dans un deuxième temps, le gouvernement récoltera d’immenses bénéfices via ses nombreuses ponctions (impôts, taxes, frais et autres ponctions imposées).

Et qui restera là, comme un con, à tenir le sac vide lorsque les loups, les « prêteurs » de ces 3,7MM$ viendront collecter leur dû (avec de généreux intérêts)?

La population, bien sûr!

Vous… et vos enfants… et leurs enfants… et ainsi de suite. Pour toujours.

Ce 3,7MM$ ne sera jamais remboursé parce qu’il s’agit d’argent sans aucune valeur autre que celle que les esclaves lui reconnaissent, principalement parce qu’ils ont été conditionnés à le faire.

Dans une année financière, ces 3,7MM$ seront complètement dépensés et il nous restera, concrètement, des bouts de routes pavées, ça et là, en échange. Des routes qui seront abusées par des camions trop lourds (qui sont essentiels mais qui devraient être moins lourds) afin de maximiser le nombre de fois que les « amis du parti au pouvoir » passent à la caisse pour refaire, aussi souvent que possible, la même route (en la laissant se détériorer, dans l’intervalle pour mieux justifier l’urgence de la refaire).

Chers concitoyens.

Gentes dames et gentilhommes.

Nous assistons tous à une gigantesque pièce de théâtre.

Jean Charest, pour ne nommer que celui-là, ne décide à peu près rien et il n’a prise aucune décision, dans toute sa carrière politique, qui servait d’abord les gens (le « commun des mortels ») puisque son maître, le pouvoir sombre à qui il obéit, apparemment au doigt et à l’œil, l’invite à voir d’abord au bien être des personnes morales (les « organisations ») qui, par leur structure pyramidale, à tous les échelons de la société, contribuent à maintenir les être humains dans leur condition d’esclavage, gouvernés par l’argent, une propriété exclusive des banquiers, grâce à la complicité obscène de nos gouvernements.

Comme tous les autres membres actifs de la classe politique dirigeante, il niera tout avec énergie. Comme un acteur qui joue (très bien) son rôle. Et en « bon public », la plupart des esclaves le croiront lorsqu’il dira que ces 3,7MM$ vont les sauver d’une terrible crise financière mais dans les faits, il s’en tire, encore une fois, avec les honneurs alors qu’il vient de nous endetter, de nous humilier et de nous traiter, sans grande surprise, de façon éminemment condescendante.

Les routes qui seront rafistolées en vitesse ne se mettront pas à rembourser notre dette de 3,7MM$ — ce ne sont que des routes. De vulgaires bouts de pavé qui existent présentement (pour la plupart) mais qui seront mis au goût du jour, sans créer de richesse, en soi.

On aurait pu étendre ce programme sur 5 ou même 10 ans et s’appliquer à faire un excellent travail et ne travailler qu’avec les intérêts générés par le placement (temporaire) de cette immense somme mais non, on la dilapide en une seule année financière et on pense qu’on fait « une bonne affaire ».

Et l’urgence de la crise financière, dans tout ça?

Ce sont la banquiers qui ont créé cette crise de toutes pièces et grâce aux folles dépenses des gouvernements, ce sont eux qui, au bout du compte, s’enrichissent le plus du chaos qu’ils ont créé… et soigneusement planifié.

Sans avoir de réponse claire à opposer à la décision arrogante de Jean Charest et de ses complices de nous endetter encore davantage alors que nous le sommes déjà beaucoup trop, il faut garder espoir qu’ensemble, nous trouverons le moyen de nous défaire des lourdes chaînes qu’ils nous forcent à transporter.

Les citoyens doivent reprendre le contrôle de tous les avoir publics et de tous les avoirs privés acquis frauduleusement, notamment via l’argent généré via les intérêts que nous chargent les banquiers sur l’argent que NOTRE GOUVERNEMENT leur donne!

Que ce soit bien clair, on donne (à toutes fins pratiques) de l’argent aux banquiers pour qu’ils nous reprêtent ensuite cet argent… avec de l’intérêt afin qu’ils s’en enrichissent à l’infini. Plus il y a de chaos, plus il y a d’endettement, plus ils s’enrichissent.

  • Les gens tombent malades, les banquiers s’enrichissent.
  • Des conflits éclatent, les banquiers s’enrichissent.
  • Des grèves paralysent la société, les banquiers s’enrichissent.
  • Les gens s’endettent, les banquiers s’enrichissent.

Et pourtant, on entend jamais un seul politicien attaquer les banquiers de front.

Il y a des allusions, ça et là mais ce ne sont que des coups-de-geule sans lendemains.

  • Les paradis fiscaux, aucun problème.
  • Les marché de produits dérivés (la spéculation qui concentre la richesse et appauvrit toutes la société), aucun problème.
  • Les prêts usuraires, jusqu’à 60% (le taux « légal »), aucun problème.
  • Les jeunes familles qui étouffent financièrement, aucun problème.
  • La glorification des jeux de hazard (via Loto-Québec, notamment), aucun problème.
  • L’abondance d’alcool (via la SAAQ) et les campagnes pour favoriser son « acceptation sociale », aucun problème.
  • L’évasion fiscale des élites et leurs compagnies (via les services de savants fiscalistes), aucun problème.
  • La bureaucratie qui tue l’initiative, aucun problème.
  • La concentration éhontée et inexorable de la richesse, aucun problème.

Nous n’entendons jamais Jean Charest déplorer le fait que les cartes de crédit exigent 19,4%, 28,8% ou plus sur les soldes impayés. Pour lui, c’est tellement « cool » qu’il ne lui viendrait même pas à l’idée de déchirer sa chemise sur la place publique devant une situation aussi abusive.

Pensez-y.

La Banque du Canada prête l’argent (pendant 24 heures) aux institutions financières qui, via les cartes de crédit, prêtent cet argent à 19,4%… et plus! C’est tellement épouvantable que notre classe politique ne prenne pas position pour les gens et contre les banquiers que ça trahit, au grand jour, leur véritable allégeance.

La classe politique dirigeante aussi a des chaînes mais l’espace d’un mandat (ou deux), elle s’imagine s’être élevée au-dessus du peuple et s’être rapprochée d’une élite avec laquelle ils ne devraient jamais accepter de « travailler » car leurs « intérêts » les favorisent eux, et eux seuls.

La dette du Québec s’établit déjà à plus de 120MM$ et le budget annuel se situe aux alentours de 60MM$.

Ça signifie qu’en ajoutant presque 4MM$ à notre dette, en une seule année financière, nous devrons payer encore plus d’intérêts… et ce n’est pas banal puisque sur les 60MM$, en 2006, nous avons payé plus de 8MM$ pour couvrir les intérêts (sans rembourser le capital). Ainsi, ces 4MM$ de plus, ajoutés à la dette, nous coûteront assurément quelques centaines de millions de plus, à chaque année, en intérêts.

Puisqu’il nous restera (encore) moins d’argent, Jean Charest…

  • augmentera des tarifs (presque tous, en fait, parce qu’il manquera cruellement d’argent);
  • coupera des services (certains étant jugés essentiels pour certaines « clientèles »);
  • vendra, directement ou non, nos infrastructures et services publics les plus rentables (pour payer la proverbiale épicerie, nous dépossédant de nos instruments d’enrichissement collectif);
  • nous enfoncera encore plus dans la matrice d’esclavage grâce à ses PPP, les partenariats public-privés où seuls les intérêts privés s’enrichissent;
  • durcira les lois encore davantage pour contenir « les insatisfaits »; et
  • continuera de dorloter la classe dirigeante (dont ses collègues de l’Assemblée nationale), sans aucune gêne.

Et tout ce cirque a lieu parce que trop de gens n’ont pas réalisé qu’il s’agit d’une pièce de théâtre.

De nombreux Québécois, pourtant très intelligents et habituellement perspicaces, se laissent monter la tête par toutes sortes d’histoires qui n’ont rien à voir avec la source de tous ces maux.

Que ce soit clair: la classe politique nous livre aux loups.

Ils travaillent comme des équipes de hockey qui s’affrontent mais qui, après la partie, se retouvent en tant que collègues de la même ligue.

Les loups, eux, préfèrent rester dans l’ombre, loin des gens qui pourraient apprendre à les détester s’ils voyaient leur vrai visage trop souvent. La classe politique écoute la population mais obéit au pouvoir sombre.

  • Les OGMs, aucun problème;
  • L’aspartame qui perce des trous dans le cerveau des enfants et des adultes, aucun problème;
  • Ne permettre aux citoyens de s’exprimer qu’une fois aux 4 ans, aucun problème; et
  • Choisir l’endettement comme solution à l’endettement, aucun problème!

Tout va bien, au « pays des lunettes roses »!

Au gouvernement, celui qui paie, c’est le contribuable qui, via la structure pyramidale de l’appareil public, n,a pas voix au chapitre des décisions.

Et les « représentants du peuple » suivent (aveuglement) leur « ligne de parti »… la belle affaire.

En voyant avec quel enthousiasme notre classe politique provinciale (et des autres « niveaux ») nous livre aux loups, en tant que citoyen, il n’y a rien de bon (pour nous) à attendre d’eux.

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