Lévis, prochain « théâtre » de la guerre du gaz?

493

Gazprom.

Le géant russe (et mondial) du gaz naturel.

Un émissaire de Gazprom est venu à Québec, en 2008, pour nous faire des beaux yeux mais il ne faudrait pas perdre de vue que derrière ces « p’tites courbettes de circonstance », Gazprom est un instrument géopolitique pour les dirigeants russes.

Parlez-en aux Ukrainiens qui doivent composer avec de lourdes accusations de Gazprom qui prétend que l’ancienne province soviétique « vole » du gaz (destiné aux marchés européens) qui transite par son territoire.

Ces allégations ont bien sûr été niées en bloc.

Qui plus est, les Ukrainiens (par la voix de la société ukrainienne des hydrocarbures Naftogaz) ont insisté sur le fait que Gazprom n’a PAS livré le volume de gaz nécessaire (à raison de 17 millions de mètres cubes de gaz dus) pour approvisionner l’Europe (comme c’était pourtant prévu).

Vu les circonstances, Naftogaz avait été dans l’obligation de puiser dans SES réserves pour acheminer 10 millions de mètres cubes vers l’Europe.

Pour l’heure, des pays membres de l’Union européenne, comme l’Italie et l’Allemagne n’ont détecté aucune baisse dans leur approvisionnement en gaz. Cependant, la Hongrie et la Polongne ont dit avoir constaté une légère baisse de leur approvisionnement.

Ce n’est pas (encore) la fin du monde mais bon, ça demeure une guerre du gaz où la Russie menace de s’adresser au Parlement européen et l’Ukraine ne s’entend pas sur les prix du gaz, pour 2009 ainsi que pour des arrérages.

Vu d’ici, à Lévis, c’est difficile de savoir qui a raison et qui a tort mais pour les Lévisiens, il importe de savoir que Gazprom n’hésite pas à frapper fort dès qu’une situation ne fait plus son affaire.

Est-ce que c’est vraiment avec un « partenaire » comme Gazprom qu’on veut entrer en relation, à long terme, via le très contesté projet de terminal méthanier Rabaska?

Poser la question, pour quiconque comprend les danger d’une stratégie géopolitique (québécoise ou canadienne) basée sur la peur, c’est y répondre — il faut penser à ces choses AVANT que le projet ne se réalise et qu’alors, nous soyons les prochaines victimes d’une autre guerre du gaz.

Tags: gazprom, russie, naftogaz, ukraine, rabaska, lévis, non aux méthaniers, port méthanier, lévisiens, québec, politique, gaz, gaz naturel, gnl, transport, coflis, guerre du gaz

Laissez un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.