Les dangers d’un port méthanier à Lévis

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À la lumières de la spectaculaire explosion de gaz propane survenue à Toronto, le 10 août 2008, il devient impératif pour la ville de Lévis d’empêcher l’établissement d’un port méthanier sur son territoire.

La mort d’un pompier, les blessés et les 12,000 citoyens évacués des environs de la déflagration ainsi que de l’incendie qui a suivi devraient faire réfléchir Danielle Roy-Marinelli et ses complices, au conseil de ville et dans des entreprises privées aveuglées par l’avarice à court terme.

Le fait que cette même mairesse cache volontairement son plan d’urgence devrait inquiéter tous les citoyens, au plus haut point. Que contient ce plan d’urgence pour que la mairesse de Lévis se batte bec et ongles pour le cacher à ses citoyens? Est-ce qu’il s’y trouve des renseignements qui pourraient éveiller les citoyens aux -réels- dangers du port méthanier Rabaska? Nul ne le sait… sauf la mairesse et certains de ses complices!

En passant, il faut espérer que Danielle Roy-Marinelli sait qu’elle joue sa carrière politique en cachant intentionnellement des renseignements susceptibles de faire la différence, un jour, entre la vie et la mort de plusieurs des citoyens qu’elle est censée protéger.

L’argument voulant qu’un terroriste consulte le plan pour éventuellement mener une attaque plus efficace contre Rabaska ne tient pas la route -mais- prouve hors de tout doute que la sécurité des citoyens est sciemment mise en danger puisque le port méthanier sera marqué comme une cible. Les lieux, tels qu’ils sont actuellement aménagés, n’attirent -pas- les terroristes mais grâce à l’incompréhensible complaisance de Danielle Roy-Marinelli et des ses complices, tout ça changera… pour le pire.

Le plan d’urgence, que refuse de dévoiler la mairesse, doit (normalement) servir à orienter les citoyens qui veulent sauver leur peau en cas de catastrophe, au port méthanier. Cependant, comme Danielle Roy-Marinelli refuse de dévoiler ce plan (payé par les citoyens), elle fait passer les intérêts privés de Rabaska avant ceux (bien plus légitimes) des citoyens de sa propre ville!

Ainsi, la ville de Lévis tente de convaincre quiconque l’écoute (encore) que d’immenses réservoirs remplis de méthane liquide —qui se dilate à 600 fois son volume, dans le cas d’une fuite— ne représente pas de danger pour la population environnante!

La ville de Lévis minimise aussi le danger de construire un port méthanier attenant aux immenses pylônes de transmission d’électricité, une triple ligne de 735,000 volts, qui traverse le fleuve St-Laurent à l’endroit où les courants de marées sont les plus forts (jusqu’à 4,5 nœuds au baissant). Bel endroit pour y faire circuler (et tourner) les plus gros méthaniers de la planète!

Aussi bien à Lévis, qu’à l’Île d’Orléans, qu’à Québec, nous devons nous poser de sérieuses questions. Sommes-nous vraiment prêts à admettre une litanie de mesures de sécurité, toutes plus contraignantes les unes que les autres, dans notre quotidien? Voulons-nous vraiment se faire empoisonner la vie, au sens propre comme au figuré, par un port méthanier clairement marqué comme étant une cible de choix, pour des terroristes… ou pour un quelconque accident? Est-ce que c’est une usine toxique comme Rabaska que nous voulons léguer à nos enfants, au lieu des (très) belles terres arables du secteur de La Martinière (à Lévis)?

Il faut souligner que le méthane liquide en transport et celui contenu dans les immenses réservoirs de stockage est inodore car le mercaptan (cet additif qui lui donne son odeur caractéristique d’œufs pourris) est ajouté seulement par la suite, au moment de la distribution. Une fuite de méthane, lors du transbordement ou depuis les réservoirs de stockage, sera donc indétectable. Ceci devrait inquiéter au plus haut point les citoyens qui pourraient, sans le savoir et sans préavis, se trouver soudainement entourrés d’un nuage de gaz invisible qui pourrait éclater comme une véritable bombe au moindre contact d’une flamme! Imaginez la « vie de quartier » dans un tel contexte…

Plus on s’informe sur Rabaska, plus on voit que le choix du site à Lévis est indéfendable.

Les élus de Lévis doivent cesser de jouer avec la vie de leurs citoyens comme si elles n’avaient pas de valeur. En se faisant les serviteurs complaisants de Rabaska, ils se ménagent probablement un emploi confortable pour la suite de leur carrière professionnelle mais si c’est au prix du mépris le plus total envers les citoyens qui leur ont fait confiance, en rétrospective, est-ce que ça en aura vraiment valu la peine?

En cachant des documents et en refusant obstinément de répondre aux -vraies- questions des citoyens, Danielle Roy-Marinelli prouve qu’elle n’a pas l’étoffe d’une mairesse mais plutôt celle d’un vulgaire lobbyiste de bas étages, pour des intérêts privés parmi les plus controversés.

Ça en dit long sur les valeurs fondamentales de la mairesse…

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