Les zombies du shopping des Fêtes

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Main de zombie qui émerge du sol

On entend souvent parler des zombies qui poursuivent tous le même objectif soit celui de dévorer des humains et plus précisément, leur cerveau.

Une chance qu’on nage en pleine fiction mais à l’approche de la période des Fêtes, on va pouvoir observer le comportement d’une autre espèce de zombie soit l’acheteur compulsif des Fêtes.

Ce consommateur se comporte comme un zombie lorsqu’il se dirige, bouche ouverte et yeux exorbités, vers les magasins qui lui offriront tout ce qu’il désire. C’est bien connu, avant Noël et le Jour de l’An, les besoins cèdent le pas aux désirs de consommateur-zombie qui n’hésite pas à utiliser le crédit à la consommation pour se procurer toutes sortes de choses, sur-le-champ! Pourquoi, parce que les Fêtes arrivent et qu’il ne faudrait surtout pas être « pris de court » sans avoir fait suffisamment de provisions de victuailles, de cadeaux ou de babioles diverses.

On caricature mais à peine!

Au Québec, lorsque l’Halloween se termine et dans une plus forte mesure, lorsque la neige se met à tomber, le décor des magasins vire au rouge-vert avec la musique de « Nowell » qui va avec. Pas de répit pour les zombies qui vont suivre le rythme en emplissant leurs paniers.

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Pour plusieurs consommateurs devenus zombies à l’approche des Fêtes, on peut dire que le shopping est une sorte de sport où chaque réduction de prix force une réflexion. On attend. On attend pas. Oh! Ben, coudonc, pourquoi attendre? Attendre, c’est risquer les embouteillages dans les stationnements à quelques jours de Noël alors aussi bien consommer maintenant… en abondance!

Si tous les zombies étaient riches, consommer de manière plus ou moins boulimique avant les Fêtes ne poserait aucun problème. Beaucoup de bébelles dans une immense maison. Ça « fit »! Le problème? C’est que la plupart des gens ne sont justement pas millionnaires et que pour satisfaire la « folie du magasinage pré-Noël », il va probablement falloir s’endetter.

Qui dit dettes de crédit à la consommation dit réveil plutôt rude, en janvier!

À chaque fois que vous voyez un achat sur Visa, MasterCard ou Amex, il y a un risque d’endettement, avec tous les problèmes que ça comporte. Étranglement financier, choix moins logiques pour la consommation courante, stress, insomnie et misérable sentiment d’être en-dessous de ses affaires accompagnent l’endettement qui, sans relâche, avantage unilatéralement les prêteurs.

La vie est difficile pour les zombies qui se laissent charmer par la publicité qui arrive de toutes parts. Web, télé, radio et médias écrits mitraillent sans relâche les yeux et les oreilles de consommateurs qui ne demandent pas mieux de tomber sur « LE deal » qui leur donnera raison de rester vigilant face aux rabais de décembre.

Plusieurs ont compris que le meilleur moyen de ne pas devenir un zombie qui consomme (trop) selon les prescriptions exagérées des commerçants, c’est de réduire sa consommation et dans certains segments, ne plus consommer du tout.

À moins d’une réelle nécessité ou d’une urgence ponctuelle, plusieurs consommateurs résistent à l’appel des marchands en donnant préséance à leurs besoins et non à leurs désirs.

Au recyclage, le sac rempli de pubs sur notre poignée de porte. Zap vers le « fast forward » pendant les annonces à la télé. Saut rapide vers le CD lorsque les annonces-radio tentent d’envahir l’espace confiné de la voiture. Même dans le web, on peut regarder ailleurs que sur les pubs. Les consommateurs sont la cible des commerçants mais à force de les viser, ceux-ci finissent par s’effaroucher et alors commence un drôle de vaudeville où les commerçants insistent dans la même mesure où les consommateurs refusent.

Ne pas vouloir devenir un zombie qui achète ce qu’on lui dit, c’est devenu une sorte d’idéal à atteindre.

Certains —en manque de bébelles— rechutent et consomment… trop. Se sentant devenir des zombies, ils s’arrêtent mais d’autres n’y peuvent rien et vont « all in » dans le shopping!

Le danger, c’est de déroger de sa discipline de consommer moins et tomber dans rouge lorsqu’on se met à faire les comptes, en janvier.

C’est donc à chaque consommateur de voir s’il risque de se transformer en zombie, une transaction de trop à la fois!

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