En septembre 2004, Peter Montague, directeur du New Brunswick Environmental Research Foundation, a écrit un texte qui, plus de 4 ans plus tard, mérite d’être relu — et compris.
Il s’agit d’un article écrit, à l’origine, en anglais mais pour les besoins de la cause, les principaux extraits paraitront, ci-dessous, en français…
Les nanotechnologies et le principe de précaution qui s’impose, de manière impérative
[…] pour certains éminents partisans des nanotechnologies, celles-ci ont des implications qui dépassent la simple quête de profits — elles ont tout à voir avec la réinvention complète du monde, incluant les êtres humains, tels qu’ils existent aujourd’hui.
[…] une des nouvelles propriétés des nano-particules est leur extrême mobilité. Celles-ci peuvent « se déplacer presque sans aucune contrainte dans le corps humain », selon Swiss Re, parce qu’elle peuvent entrer dans le flot sanguin via les poumons et possiblement via la peau et en plus, elles semblent entrer directement dans le cerveau, via les nerfs olfactifs.
[…] si les nano-particules se mettent à flotter dans les air, elles peuvent le faire pour de très longues périodes puisque, contrairement aux particules plus grosses, elles ne se déposent (et fixent) pas aux surfaces. Dans l’eau, les nano-particules se dissipent sans contrainte et passent au travers de presque tous les filtres. Par exemple, les filtres à eau actuels n’enlèvent pas les nano-particules de l’eau que nous buvons.
…et comme si ce n’était pas déjà assez inquiétant, on apprend aussi qu’il y a une pression énorme sur l’industrie pour qu’elle invente de nouvelles applications « utiles » aux nanotechnologies.
Ce n’est pas clair que ceux qui travaillent avec ces nano-particules font suffisamment attention à tous les dommages, directs et indirects, dont elles pourraient être responsables, une fois relâchées dans la nature.
Ultimement, les nanotechnologies ont tout à voir avec le contrôle de la nature. Ouch!
Lors de la création de nano-particules, il se créée inévitablement des déchêts et comme l’industrie est encore jeune, ces derniers ne sont pas toujours éliminés de manière sécuritaire et donc, se retrouvent « dans la nature » et y « vivront » peut-être pour toujours.
Certains craignent déjà que les nanotechnologies n’offre un avantage démesuré à ceux qui les possèdent sur ceux qui s’opposent à eux (même de manière pacifique). À plusieurs égards, les nano-particules rivalisent avec les armes atomiques, en termes de danger.
Ceux qui liront l’article original verront à quel point le vide éthique actuel (ce qui n’a pas beaucoup changé, depuis 2004) pourrait nous causer d’énormes problèmes. Nous rêvons, bien sûr, des applications utiles liées aux nanotechnologies mais il faut demeurer prudents parce que les conséquences de notre imprudence pourraient être très graves… et largement irréversibles.
Sachant que les cosmétiques sont désormais REMPLIS de ces nano-particules, ce serait peut-être un bon temps pour cesser d’en acheter — et de s’en mettre dans le visage…
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