La grippe H1N1 et le point de vue d’une infirmière

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Même si les grands médias n’en parlent pas, la grippe H1N1 continue de circuler bon-train dans la population de Chaudière-Appalaches et de Québec.

En fait, depuis peu, les formulaires que remplissaient les médecins pour signaler qu’un cas potentiellement infecté par le virus d’influenza A H1N1 s’était présenté à eux, via l’urgence, a été retiré.

Vous avez bien lu: les formulaires qui servaient à consigner à l’écrit un « cas de H1N1 » ont été enlevés, probablement par quelqu’un de l’administration, selon une infirmière interrogée avec promesse de ne pas la nommer.

Autrement dit, même si un médecin voulait consigner à l’écrit que vous êtes peut-être infecté, il ne le pourrait pas!

C’est passablement surréaliste mais bon, c’est comme ça dans de nombreux hôpitaux (et peut-être partout, en fait). On comprendra alors pourquoi le nombre de « cas diagnostiqués officiellement » semble demeurer stable, depuis les derniers jours.

Cette opération, s’il en est une, paraît bien sur papier où la pandémie semble maîtrisée mais c’est loin de la réalité, sur le terrain.

Ainsi, à moins que vous ne soyez en train de faire un arrêt cardiaque dans la salle d’attente d’une urgence, à cause du virus H1N1, attendez-vous à être tout simplement retournés chez-vous avec pour instruction de prendre du repos, de boire beaucoup de liquide et d’attendre que ça passe.

Qu’importe que vous souffriez le martyre à cause de cette terrible variante de grippe ou que vous allez risquer de contaminer ceux que vous côtoyerez, les médecins ne semblent pas avoir d’autre alternative que de vous retourner d’où vous venez.

Entre ça et le niveau de pandémie de l’OMS (et tout ce que ça comporte), il y a tout un écart!

Mais…

Il y a des patients qui reçoivent le « privilège » d’être proprement diagnostiqués (pour le H1N1) et qui peuvent être hospitalisés mais selon une autre infirmière qui a exigé l’anonymat, ces gens sont TRÈS malades.

Les seuls cas qui semblent recevoir des soins plus sérieux sont ceux qualifiés de « critiques » ou ceux qui risquent de présenter des « complications », habituellement dûes aux interactions entre la grippe H1N1 (ou une mutation de celle-ci) et une autre pathologie.

Il semblerait aussi que certains cas H1N1 soient retournés chez-eux parce que l’hôpital aurait peur de « faire entrer » des « cas de grippe H1N1 » dans des unités où des gens sont déjà très malades et où ce virus viendrait mettre leur vie, déjà passablement fragile, en danger.

Cette même infirmière a même dit qu’idéalement, les gens ne devraient pas aller à l’urgence, au CLSC ou en clinique médicale pour obtenir un diagnostique concernant leur infection virale, potentiellement en raison du virus H1N1. Selon elle, les médias devraient mieux informer la population sur les dangers de contaminations croisées lorsque des dizaines de gens infectés se côtoyent, pendant de longues heures, dans des salles d’attente qui ne sont pas hermétiquement isolées.

L’infirmière a également ajouté que la santé publique se doit d’arrimer bien des choses, en ce qui a trait au H1N1.

Ouf…

Déjà qu’on voit de plus en plus de gens présenter plusieurs symptômes de la grippe H1N1, de voir les hôpitaux aussi mal préparés pour faire face à la pandémie confirmée de l’OMS a de quoi laisser songeur.

Soit la H1N1 n’est pas vraiment dangereux et il faut arrêter de « faire peur au monde » (ça expliquerait pourquoi ils ne documentent même plus les cas) ou alors, l’OMS a raison de prévenir le monde entier d’une pandémie et il faut que le système de santé québécois fasse son travail (en consignant à l’écrit les cas de H1N1 qui se présentent, en ses murs, au minimum).

Il y a des choses fort préoccupantes, concernant la grippe porcine H1N1 qui semblent aller en empirant. Il faudrait que le ministre de la Santé du Québec, Yves Bolduc, fasse le point sur cette inquiétante situation.

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