TransCanada et sa liste de points chauds, au Québec

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Tracé de TransCanada Pipelines

Dans les documents CONFIDENTIELS de la firme de relations publiques Edelman à l’intention de son client, TransCanada, à propos du projet d’oléoduc Énergie-Est, on retrouve des mises-en-gardes.

Une de ces mises-en-garde concerne des « points chauds » que TransCanada doit considérer, dans le cadre de ses activités de relations publiques.

Comme le tracé de l’oléoduc Énergie-Est soulève la controverse dans plusieurs régions, Edelman a mis-en-garde TransCanada à propos des régions suivantes:

St-Augustin-de-Desmaures

« Nous anticipons que les groupes environnementaux utiliseront la protection de l’eau potable, puisque l’oléoduc traversera le fleuve St-Laurent vers Lévis, à cet endroit »

La protection de l’eau potable est absolument NON-NÉGOCIABLE pour les Québécois.

Qu’importe le point où leur oléoduc traverserait le fleuve St-Laurent, il y aura toujours une montée de boucliers parce que l’eau, c’est l’absolue priorité.

Cacouna

« La proximité avec une pouponnière de bélugas (au moment où TransCanada compte construire un port pétrolier) soulève des questions supplémentaires sur le projet Énergie-Est »

L’écosystème des bélugas est fragile mais imaginez, un seul instant, un accident pétrolier et là, c’est l’écosystème humain qui serait menacé.

Lanaudière

« Lanaudière est une riche région agricole qui est très inquiète des impacts du projet Énergie-Est sur les récoltes et la valeur des terrains, sur la qualité de l’eau potable et sur les fuites possibles de pétrole »

N’importe quelle région agricole —ou urbaine— aurait les mêmes inquiétudes.

Un déversement de pétrole, c’est toujours un déversement de trop.

Chaudière-Appalaches

« L’inquiétude principale est que l’oléoduc Énergie-Est va traverser les seules terres cultivables de la région »

Même si l’oléoduc traversait ailleurs, ce ne serait pas un projet bienvenu car le pétrole sale de l’Alberta est un pétrole lourd très difficile à ramasser et à peu près impossible à nettoyer.

Qui voudra d’un oléoduc transportant un tel poison sur ses terres?

Personne… à part des gens qui n’ont encore rien compris.

C’est Greenpeace qui a publié plusieurs documents CONFIDENTIELS d’Edelman à l’intention de TransCanada et il est clair que la puissante compagnie albertaine n’a que peu d’égards pour les sensibilités des Québécois pour leur environnement.

Selon ce qui transparaît dans les documents d’Edelman, TransCanada veut faire passer son projet, incluant par la peur ou la manipulation du message.

Après tout, quand on a un beau projet gagnant pour tout le monde, on a pas besoin de retenir les services d’une firme de relations publiques pour qu’elle nous dise où il va y avoir de la « forte résistance »!

TransCanada a eu besoin des services de relations publiques d’Edelman parce que le Québec lui est étranger (alors qu’il est question de venir mettre en danger des pans entiers de nos milieux de vie) et qu’en plus, le but est de « passer le projet », pas de le rendre plus profitable, pour les Québécois.

Les Québécois ont raison de se méfier du projet d’oléoduc Énergie-Est de TransCanada. En ce sens, il faut continuer à dire NON à la mouture actuelle du projet Énergie-Est qui prépare de bien sombres lendemains pour le Québec, aux plans environnemental… et économique.

Vivement, misons sur notre potentiel électrique et électrifions des pans entiers de nos transports.

Électrifions via des technologies géothermiques, solaires, éoliennes, hydrolithes et marémotrices plus modernes et mieux adaptées à nos besoins et à nos préférences où l’on veut à la fois l’énergie et une belle qualité de vie.

Brûler du pétrole non-renouvelable, c’est à l’opposé de notre meilleur intérêt.

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