Les enjeux les plus importants de cette campagne électorale provinciale

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Pauline Marois en mode électoral

En ce beau mercredi 5 mars 2014, la première ministre péquiste, Pauline Marois a annoncé aux Québécois qu’elle plongeait la province en élections.

Le PQ ne s’en cache pas, c’est pour obtenir un mandat majoritaire à l’Assemblée nationale qu’ils se lancent en élections.

Les deux principaux partis d’opposition, les libéraux et les caquistes, n’ont pas aimé le dernier budget de Nicolas Marceau et même s’ils n’ont pas eu le temps de voter contre, ils ne l’auraient jamais accepté, tel que présenté alors désormais, ce document produit aux frais des contribuables sert de plateforme économique pour le Parti québécois. C’est très habile, comme manœuvre, surtout lorsqu’on constate que l’opposition n’a évidemment pas un document aussi étoffé pour faire valoir ses idées.

Enfin bref, nous sommes en période d’élection et ça va brasser jusqu’au 7 avril 2014, jour où nous pourrons voter et ainsi connaître le parti gavant, dans cette course.

Dans les prochaines semaines, les politiciens d’expérience ou non voudront vous parler des sujets qui suivent parce qu’au fond, c’est ce qui sous-tend à peu près toutes les inquiétudes, en ce moment:

  1. L’accès aux soins de santéLes urgences ne fournissent pas et les médecins de famille n’arrivent pas à voir ceux qui ont besoin de leurs services alors il faut revoir le fonctionnement de l’accès à notre système de santé québécois.
  2. La création d’emploisOn s’entend, ce ne sont pas des emplois au salaire minimum avec des conditions d’emploi précaires (comme ce qu’on trouve dans Emploi-Québec, le gros éléphant blanc du gouvernement) mais plutôt de la vraie création de richesse pour engendrer des emplois qui ont le mérite de payer des salaires décents.
  3. Les routes et les infrastructuresLes morceaux de béton qui tombent sur les automobilistes, ça laisse une mauvaise image du réseau routier et si on s’en occupais davantage avant qu’on arrive au moment critique ça lâche, sans prévenir, on n’en serais pas à courir de catastrophe en catastrophe. Un peu de continuité ferait le plus grand bien à notre réseau routier.
  4. L’éducationComme en santé, c’est « une taille unique pour tout le monde » et ça va à contre-sens de tous les principes d’apprentissages centrés sur les besoins des enfants (et non les besoins des professeurs syndiqués qui sont trop souvent allergiques aux changements et abonnés à la gestion de classe qui ne sert… personne, à part eux) — ça prend un grand coup de barre pour remettre l’éducation sur les rails.
  5. Le déficit et la detteÇa nous coûte bien trop cher auprès des banquiers de New York. Il faut éliminer notre dépendance aux emprunts ruineux et au plus vite. Nos gouvernements ont perdu leur compas moral en empruntant à New York pour payer la proverbiale épicerie pour soutenir une armée de fonctionnaires qui, rappelons-le, ne créent AUCUNE RICHESSE, à l’instar de nos entrepreneurs qui se font assommer par les tracasseries bureaucratiques et administratives d’une fonction publique qui ne se retrouve même plus dans sa propre complexité.

Vous voyez le topo!

On a des défis individuels et collectifs mais clairement, les Québécois en veulent plus pour leur argent, en regard de l’assiette de services gouvernementaux.

Fonctionnaires trop nombreux, trop payés et incapables de créer la moindre richesse qui nous permettrait de soutenir financièrement leur action, tout ça ne sera JAMAIS abordé en campagne électorale parce qu’aucun parti (ni aucun aspirant-député) ne veut perdre de votes.

Ainsi, on va entendre tout le monde répéter la cassette approuvée par leur parti, à savoir qu’ils promettent de livrer aux électeurs ce qu’ils demandent, au cours des 4 prochaines années de mandat qu’ils vont lui confier, grâce à leur vote. Évidemment, il deviendra IMPOSSIBLE de parler ou pire, de rencontrer le dit député, une fois élu… sans les blâmer, c’est pas mal toujours la même chanson, qu’importe le parti. On prend ça avec le sourire parce que ce serait triste de le prendre autrement!

Que vous votiez bleu, rouge, turquoise ou vert, votre vote va valoir cher parce que peu de gens vont se déplacer pour aller voter, un 7 avril… la moitié des Québécois remettent leur rapport d’impôt à 24 heures de la date limite du dernier jour d’avril alors près de 50% des électeurs potentiels auront bien d’autres chats à fouetter, dans leurs rares temps libres!

Le jour du scrutin va tomber un lundi alors il se pourrait qu’étant déjà sortis de la maison, un plus grand nombre d’électeurs aillent mettre une croix sur le petit bout de papier (et on souhaite qu’il en soit ainsi) mais de manière réaliste, il va falloir une bonne raison à plusieurs québécois pour aller se prononcer sur quelque chose d’aussi accessoire qu’une Charte sur la laïcité… ou peut-être que justement, les gens iront voter en masse pour statuer leur préférence, pour ou contre ce projet de loi qui, on s’en doute, ne pourra devenir réalité que sous un gouvernement péquiste majoritaire.

Les Québécois vont donc avoir le privilège, seulement 18 mois après le dernier scrutin qui a fait élire un gouvernement péquiste minoritaire, de se présenter aux urnes, le 7 avril 2014, pour accorder leur support à leur parti favori, un vote à la fois.

Avis aux amateurs de campagne électorale, celle-ci sera particulièrement intéressante.

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