Traitement de faveur pour Rabaska

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Le Collectif national Stop au méthanier a remarqué que l’influente ministre des Ressources naturelles et de la faune, Nathalie Normandeau, manque de cohérence lorsqu’il est question de qualifier différents dossiers qualifiés de sensibles, par les citoyens.

Dans ce cas-ci, le Collectif met en évidence le traitement préférentiel accordé aux citoyens faisant face au projet éolien dans la MRC de la Côte-de-Beaupré mené par le consortium Boralex-Gaz Métro (oui, encore Gaz Métro).

Lisez leur communiqué, c’est intéressant…

LA DEUXIÈME FACE DU DOUBLE DISCOURS

Île d’Orléans, 15 juillet 2009 – Les médias rapportaient la semaine dernière les autorisations gouvernementales obtenues par le consortium BoralexGaz Métro pour son projet éolien dans la MRC de la Côte-de-Beaupré.

À l’occasion de cette annonce, Radio Canada citait les propos de Mme Nathalie Normandeau, ministre des Ressources naturelles et de la faune, et de Mme Sophie Brochu, présidente et chef de la direction de Gaz Métro. La première se réjouissait de la «très large adhésion de la population concernée» par ce projet et affirmait de plus que de telles initiatives doivent se prendre «en respectant la volonté des citoyens». La seconde quant à elle soulignait que le parc éolien allait être érigé «dans une zone éloignée de la population, ce qui [avait] facilité d’autant son acceptabilité [sociale]».

Le Collectif national Stop au méthanier est surpris (!) du double discours émanant du gouvernement du Québec et des dirigeants de Gaz Métro. Il veut par la même occasion soulever une nouvelle fois les carences démocratiques qui entachent le dossier Rabaska et montrer que les citoyens réalisent parfois des analyses qui devancent les expertises savantes.

Jamais les citoyens immédiatement concernés par le projet de terminal méthanier Rabaska n’ont été formellement consultés. Et quand ils ont été approchés pour donner leur avis, c’est massivement qu’ils ont rejeté le projet; rappelons à ce sujet le référendum de Beaumont sur le premier emplacement (72 %), la pétition de Ste-Pétronille (72 %) et la toute récente déclaration des citoyens se trouvant à l’intérieur du 1,5 km des installations projetées du terminal Rabaska (92 %) déposée à l’Assemblée nationale par le député Sylvain Gaudreault. Ajoutons que le gouvernement a tiré toutes les ficelles pour imposer un projet industriel dangereux en milieu habité, se transformant pour l’occasion en véritable promoteur; projet qu’il soutient d’ailleurs toujours malgré une large opposition citoyenne et une opinion publique défavorable. Est-ce cela le respect de la volonté des citoyens?

Sur la question énergétique, devant le BAPE, les citoyens et les groupes environnementaux, n’ont pas manqué, face aux commissaires, de démontrer:

  • que le Québec n’avait pas besoin du gaz de Rabaska;
  • qu’une véritable politique de l’énergie (assortie d’un arsenal législatif et de programmes conséquents) devrait précéder tout choix énergétique;
  • que dans le contexte du réchauffement climatique et de la raréfaction des ressources non renouvelables, de vigoureux programmes d’économie d’énergie devaient être préférés à des investissements lourds et coûteux qui souvent détériorent le territoire et l’environnement.

À l’heure où un tribunal administratif outre-Atlantique retire l’autorisation d’exploitation d’un terminal méthanier, le Collectif national Stop au méthanier réitère son ultime question : «Le gouvernement libéral actuel va-t-il enfin prendre conscience de l’incohérence de ce projet jugé irrecevable par la population et agir en conséquence?»

Esther Charron et Normand Gagnon, du Collectif, signent ce communiqué.

Il vous appartient de tirer vos propres conclusions mais bon, ça semble assez clair: Rabaska est une sorte de bulldozer qui avance, qu’importe les arguments des citoyens concernés l’avenir de leur coin de pays.

Si vous avez la chance, allez faire un tour à Lévis, dans le magnifique secteur de La Martinière et demandez-vous si c’est le genre d’endroit où vous installeriez une gigantesque poubelle toxique?

Sérieusement, en vous rendant sur place et en admirant les paysages à couper le souffle, les belles fermes biologiques avec des terres fertiles à perte de vue, vous aurez un serrement au ventre en pensant que Jean Charest, Claude Béchard, Nathalie Normandeau et tous les Libéraux continuent de militer activement pour transformer ce paradis-terrestre en enfer industriel et ce, au profit quasi-unilatéral d’étrangers.

De toute beauté!

Jean Charest est vraiment un mondialiste de première classe! La famille Desmarais doit être satisfaite de sa « performance » profondément anti-Québécoise…

  • Jean Charest a établi les PPP via lesquels deux grosses autoroutes de Montréal passent aux mains d’étrangers, soit le Macquarie Group (des Australiens) pour l’A-25 et Acciona (des Espagnols) pour l’A-30;
  • Jean Charest essaie de pervertir tous nos projets de construction d’hôpitaux pour y inclure une part de PPP aussi large que possible et ce, encore une fois, au profit de « sociétés étrangères » — en laissant des miettes pour les entreprises québécoises (pour que les « grands médias » puissent jeter de la poudre aux yeux des citoyens qui croient que « tout va super-bien »);
  • Jean Charest fait tout en son pouvoir pour museler l’opposition citoyenne afin de permettre à Rabaska d’installer sa poubelle industrielle sur un site enchanteur.

Enfin bref, le combat contre Rabaska en est un, par extension, des citoyens contre un gouvernement qui se dit « québécois » mais qui obéit, au doigt et à l’œil, aux « commandes » du nouvel ordre mondial qui cherche, entre autres choses, à tout centraliser.

Dans un tel contexte, pas surprenant que Jean Charest retourne en déficit et annule ses engagements envers le Fonds des Générations qui était censé donner un peu d’oxygène aux générations futures. En fait, le but de Jean Charest et de ses « amis », c’est de maintenir la population d’ici dans un état d’esclavage économique…

  • d’un part, le gouvernement du Québec créé des « agences« , pour tout et pour rien, afin de TUER les petites entreprises locales qui s’occupaient de ces niches (pensons à Emploi-Québec et à Tourisme Québec, deux tueurs d’entreprises locales et ce, à grande échelle); et
  • d’autre part, une fois les entreprises locales suffisamment affaiblies, Jean Charest créé l’Agence des PPP pour favoriser systématiquement des « sociétés étrangères », membres du nouvel ordre mondial et utilisatrices confirmées des paradis fiscaux, pour accorder de spectaculaires mandats (de 35 ans avec revenus garantis, par exemple… en référence aux autoroutes 25 et 30) qui, en retour, donnent des miettes à de plus petites entreprises locales — oui, je sais, c’est une grosse farce…

Ainsi, Rabaska n’est qu’un combat parmi d’autres pour les citoyens québécois. Ceci dit, parce qu’il menace aussi directement la santé et le mode de vie de ses « voisins », c’est clair qu’il faut s’y opposer avec la dernière des énergies (sans jeu de mots).

Les citoyens de Lévis et du Québec tout entier méritent mieux que d’être négligés par leur classe politique qui, à l’évidence, sert désormais de nouveaux maîtres qui n’ont absolument pas l’intérêt des citoyens d’ici à cœur.

C’est notre pays et il faut y voir — les politiciens ne nous représentent plus, malheureusement… et le projet Rabaska va avoir lieu s’il n’est pas ardemment combattu par tous les citoyens.

Rabaska n’est pas le genre d’héritage empoisonné que nous voulons laisser à nos enfants mais ça, Nathalie Normandeau ne veut pas le comprendre. Pour elle, il n’y a que l’intérêt des riches et des puissants, surtout s’ils sont basés à l’étranger, apparamment.

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