Stephen Harper dans l’opposition?

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Les troupes conservatrices ont beau feindre de ne pas s’en être rendu compte mais les Canadiens, eux, ne sont pas dupes et ont remarqué le style passablement arrogant de Stephen Harper depuis son élection du 14 octobre dernier à la tête d’un gouvernement minoritaire.

Tout le monde s’entend sur le fait que la situation est pour le moins embrouillée à Ottawa -mais- il ne fait plus de doute que Stephen Harper a irrémédiablement brisé le fragile lien de confiance qu’il avait (avant le déclenchement sauvage des dernières élections) avec les autres partis, au Parlement.

On voit ainsi se dessiner, devant nos yeux, un scénario où notre actuel premier ministre pourrait devenir chef de l’opposition dans un contexte de gouvernement de coalition… dirigé par les partis qu’il convenait d’appeler, jusqu’à maintenant, l’opposition!

C’est joyeusement tordu comme retournement de situation.

Et tout ça parce que Stephen Harper a refusé d’agir en « bon prince » au sein d’un gouvernement minoritaire.

Dans les faits, le chef conservateur se devait de tendre la main aux autres partis et chercher une solution commune à la crise financière plutôt que d’adopter une attitude revancharde malsaine, malvenue et contre-productive.

Par la faute de Stephen Harper, les Canadiens vont probablement devoir vivre avec l’un des politiciens les plus détestés de l’histoire récente du Canada, le père de la Loi sur la clarté référendaire, le très contesté Stéphane Dion dont même ses « collègues » libéraux se détournent.

Il est possible que tout le monde se bouche le nez pendant le temps de ce vaudeville parlementaire en espérant que ça passe mais si Stéphane Dion prend le pouvoir à cause du manque de jugement de Stephen Harper, il se pourrait que les électeurs ne lui pardonnent jamais.

Et si ça devait se produire, Stephen Harper aurait alors été l’artisan de son propre malheur… et de celui des Canadiens qui, à l’évidence, ne veulent pas de Stéphane Dion comme premier ministre. Du moins, pas plus que les autres membres, candidats et députés de son propre parti qui ont connu, sous son court règne, la pire défaite de leur histoire.

À 155,000$ (minimum) par année, par député au Parlement canadien, ça fait cher payé pour voir s’énerver un gouvernement à l’italienne où la cohérence risque fort de briller par son absence.

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