Michael Ignatieff voit à ses propres intérêts

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Le nouveau chef du Parti libéral du Canada, Michael Ignatieff, tente de convaincre les Québécois qu’il a à cœur leurs intérêts.

Évidemment, il tente aussi de séduire le « Rest Of Canada » mais avec des discours très différents, question de s’adapter aux enjeux locaux… ce qui en dit long sur sa « vision nationale » qui, aux dernières nouvelles, n’était qu’une vue de l’esprit.

Ainsi, à force de souffler le chaud et le froid à la fois, on ne peut que conclure qu’Ignatieff voit à ses propres intérêts, au détriment de ceux des autres, incluant ceux de son parti et des Canadiens, en général.

Nombreux sont ceux qui ne croient pas un mot de ce qu’il raconte en plus de se méfier de cet intellectuel auto-proclâmé qui ne jure que par la mondialisation, ce processus qui a contribué à la désindustrialisation massive du Canada et conséquemment, qui a appauvri tous les Canadiens qui, aujourd’hui, cumulent un niveau d’endettement plus élevé qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire.

Autrement dit, en vivant à l’étranger pendant de nombreuses décennies, Michael Ignatieff ne sait pas ce que les Canadiens ont enduré, au cours de cette longue période sinon, peut-être, ce qu’il en a appris par les médias. Au plan technique, c’est un expatrié qui a côtoyé l’élite (et non « le peuple »), à l’étranger, qui revient dans son pays d’origine pour en diriger les destinées. A-t-il vraiment l’autorité morale pour diriger un pays qu’il a fui pendant toute sa vie adulte?

Selon plusieurs Canadiens, la réponse est non.

Un « non » bien senti, à part ça!

S’il n’a rien voulu savoir des Canadiens pendant le plus clair de sa vie adulte, pourquoi les Canadiens voudraient-ils de lui alors qu’il a déjà vécu ses meilleures années ailleurs? Pourquoi voudrions-nous de la version gériatrique d’Ignatieff alors que ses bonnes années sont derrières lui?

Sérieusement, Ignatieff n’est plus l’ombre de l’intellectuel actif qu’il a été.

Pour ceux qui ne le connaissent pas bien, considérez ce qui suit…

Né le 12 mai 1947 à Toronto, en Ontario, Michael Ignatieff qui a maintenant 62 ans est chef du PLC depuis le 2 mai 2009 — oui, c’est tout récent! Depuis 2006, il est le député d’Etobicoke—Lakeshore au Parlement.

Parmi les faits peu connu à propos de cet homme, notons que son arrière grand-père est le comte Nikolay Pavlovich Ignatiev, le ministre de l’Intérieur russe sous le Tsar Alexandre III, un ministre favorable aux réformes.

Qui plus est, Michael Ignatieff est le fils du diplomate canadien George Ignatieff (et Alison Grant) et le petit-fils du Comte Paul Ignatieff, qui était l’avant-dernier ministre de l’Éducation sous le dernier Tsar, Nicolas II; un excellent ministre, un des rares de la fin du régime tsariste.

Il y aurait bien d’autres choses à dire sur « le nouveau Dion » du Parti libéral fédéral mais bon, en connaissant ses racines russes, personne ne se surprendra plus d’apprendre qu’il parle… le russe!

On peut penser qu’Ignatieff serait d’agréable compagnie pour une conversation amicale où l’on réinvente le monde. Il aurait assurément plein de choses savantes à déclarer pour alimenter le débat mais en fin de compte, son agenda ouvertement « pro-mondialisation » nous met tous en danger puisque l’avenir de l’humanité repose dans des structures de juste-échange et non de libre-échange (comme l’ALÉNA qui ne cesse de nous asservir à des intérêts étrangers) et de gouvernance locale forte versus les structures transnationales et internationales, nées de la mondialisation.

Ignatieff a tellement côtoyé l’élite mondiale qu’il ne comprend plus rien à la vie des « gens ordinaires ». Comment voulez-vous qu’un riche intellectuel, recyclé en politicien fédéral, sache orienter des politiques qui favoriseront la distribution de la richesse et non la poursuite de la concentration des avoirs? C’est à peu près impossible!

Même les Libéraux fédéraux qui tentent d’obtenir des « clarifications » sur les positions d’Ignatieff n’y parviennent pas tellement cet homme réputé intelligent se perd dans ses propres pensées.

Ignatieff ne fait que se couvrir le derrière!

Litérallement…

Par exemple, hier, en entrevue à la télévision dans l’émission Laroque Lapierre, il a dit « […] je crois que je ne veux pas aller en élection […] » — arrêtez-vous un instant et admirez la stratégie politique évidente derrière cette déclaration.

  1. Il ne dit pas qu’il n’ira pas en élection, comme un chef de parti franc qui dit ce qu’il pense;
  2. Il veut éviter, à tout prix, que les médias puissent le citer à dire quelque chose comme « je n’irai pas en élection » alors Ignatieff, fin renard et attentif à protéger ses propres intérêts plutôt que ceux de 33M de Canadiens menacés par la tenue d’une autre élection, ajoute « je crois que » avant l’essentiel de sa réponse;
  3. En précédant sa réponse de « je crois que », il s’assure de pouvoir faire ce qu’il veut, par la suite. Ce faisant, il garde le « suspens politique » au point critique afin de se faire du capital politique sur une crise qui secoue le Parlement et qui a des impacts sur tous les Canadiens — on est loin d’un « grand chef » et encore plus loin d’un « premier ministre », digne de ce titre.
  4. Aucun Canadien qui se respecte n’accorderait sa confiance (ou son vote) à un intellectuel qui fait aussi ouvertement passer SES INTÉRÊTS PERSONNELS avant ceux de tous les citoyens du pays qu’il aspire à gouverner.

Évidemment, les députés libéraux et les aspirants qui rêvent d’être élus aux prochaines élections jureront qu’Ignatieff a ce qu’il faut pour prendre la direction de notre pays mené à la ruine par les Conservateurs. Avec un déficit annuel qui seble dépasser les 50MM$ (en moins de 6 mois de récession, seulement), il faut admettre que ça va mal mais de laisser les rennes au mondialiste Ignatieff et à son parti baillonné (via la « ligne de parti » qui réduit tous les dissidents au silence) nous plongerait dans un gouffre encore pire.

Oui, ça pourrait être pire…

Ignatieff a beau penser qu’il n’est pas un banal « Dion 2.0 » qui ne fait que s’opposer mollement au gouvernement minoritaire, en face de lui en Chambre mais de nombreux Canadiens voient clair dans son jeu. Comme Stéphane Dion, Michael Ignatieff redoute d’affronter ses électeurs à nouveau. Il préfère simuler des crises et ensuite « trouver un terrain d’entente » afin de profiter de son confortable poste de Chef de l’opposition officielle.

Dans les faits, il n’amène à peu près rien, aux Canadiens.

Et encore moins aux Québécois!

Ignatieff ne fait qu’attendre que les Conservateurs se plante pour voler au secours des Canadiens éprouvés par les mesures du gouvernement en place. C’est de l’opportunisme personnel sur le dos de notre appareil démocratique.

Il aurait pourtant l’occasion, en tant que député et Chef de l’opposition, de militer pour que plus de pouvoir soit redonné aux Canadiens mais étant un mondialiste dans l’âme, ça n’arrivera pas. Comme il s’assimile à l’élite, ses priorités ont davantage à voir avec l’aspect bureaucratique des choses (l’outil oppressif de la matrice de contrôle social) que le côté humain.

En ce sens, il se représente davantage lui-même que son parti où les Canadiens qui lui accordent confiance, temps et argent.

Et oubliez les élections en juillet 2009, il n’y en aura pas.

Ignatieff fait des calculs politiques, comme Harper. Pour l’un et pour l’autre, des élections en été n’amèneraient rien de bon. Il vont « miraculeusement » s’entendre « à l’amiable » afin de résoudre l’actuelle crise (ou « crisette ») derrière des portes closes afin de ne pas avoir à répondre de leurs cachotteries devant le peuple Canadien.

Si ça vous lève le cœur de voir des gens comme ça prétendre qu’ils représentent « les Canadiens » et bien, vous n’êtes pas seuls.

À l’évidence, Michael Ignatieff se plaît à lui-même mais tant qu’il continuera à mettre ses intérêts et ceux des étrangers (via son agenda « pro-mondialisation ») avant ceux des Canadiens, ses chances de gouverner le pays sont nulles.

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