Jeudi dernier, juste à temps pour le début du long week-end, toutes les stations-service de Lévis ont décidé d’augmenter leurs prix à 92,4 cents le litre… en même temps!
Le gouvernement ferme continuellement les yeux sur les activités de l’oligopole pétrolier canadien mais les citoyens, eux, ne sont pas dupes.
Le prix du baril de pétrole se situe toujours à 40,05$US, au moment d’écrire ces lignes et le taux de change, au 6 février 2009, se situait à 0,8072$CA pour 1$US… rien d’anormal, de ce côté là.
Alors pourquoi le prix de l’essence à la pompe a-t-il monté d’environ 6 cents, tout d’un coup?
Bonne question.
Esso, Pétro-Canada, Shell, Irving, Ultramar et toutes les autres stations-services « indépendantes » ont ainsi augmenté le prix de leur essence —en même temps— à quelques minutes d’intervalle.
Mais elles disent ne pas comploter pour maintenir artificiellement les prix.
Heu…
Les vérificateurs du gouvernement sont-ils naïfs au point de croire aux plaidoyers (cousus de fil blanc) des grandes pétrolières? Si c’est le cas, il est temps d’embaucher de nouveaux employés moins complaisants. Les automobilistes québécois ne peuvent rester insensibles à ces augmentations très difficilement justifiables.
Tous les consommateurs paient, directement ou non, le prix de cette augmentation du coût de l’essence.
Ça fait longtemps que le lien de confiance est rompu entre les automobilistes et les pétrolières mais vu l’inaction du gouvernement libéral de Jean Charest dans ce dossier, il va falloir se demander où reposent ses véritables allégeances.
Jean Charest, en fermant les yeux sur les augmentations spontannées des prix de l’essence, prendrait-il le parti de l’oligopole pétrolier canadien avant celui de l’intérêt de ses propres concitoyens? Selon ce qu’il dit, non mais si l’on se fie à ses gestes concrets (aucun, jusqu’à présent), c’est moins clair.
Les citoyens de Lévis et du reste du Québec doivent exiger des réponses de leurs députés parce qu’en ce moment, personne ne comprend la raison derrière ces augmentations soudaines de l’essence à la pompe alors que les autres « facteurs » demeurent stables (ou légèrement descendants).
En ce qui a trait aux variations du prix de l’essence, au Québec, les automobilistes ne semblent pas obtenir de réponses définitives aux questions qu’ils se posent — et c’est inquiétant qu’il en soit ainsi.
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