Gazprom a retiré sa participation dans Rabaska

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Vous rappelez-vous de la belle grosse (et somptueuse) visite d’un dirigeant de Gazprom, au Château Frontenac?

Le « tout Québec » s’était mis sur son 36 pour faire des courbettes devant ce représentant du puissant producteur de gaz naturel russe et vu de l’extérieur, c’était tellement ronflant d’arrogance que ça en devenait drôle.

Enfin bref, on pouvait penser que tout allait pour le mieux entre les promoteurs de Rabaska et Gazprom mais voilà, la publication RusEnergy qui, comme son nom le dit, se spécialise dans les nouvelles concernant les produits gaziers russes, vient nous donner un autre son de cloche en ce qui a trait à l’état (réel?) des relations entre ces deux « partenaires » et vous allez-voir, un peu plus bas, c’est « froid » comme nouvelle.

On répète les faits saillants de cette nouvelle (en provenance de Russie), pour être certains que les administrateurs de Gaz Métro comprennent, eux qui continuent de prétendre que les négociations se poursuivent:

  1. Gazprom a retiré sa participation dans Rabaska; et
  2. Gazprom retarde l’exploitation des gisements qui devaient alimenter le projet lévisien.

Ainsi, lorsqu’un administrateur de Gaz Métro tentera de vous faire avaler des informations périmées, vous pourrez lui suggérer d’apprendre à lire le russe (ou encore, embaucher quelqu’un qui sait le faire).

Il est entièrement possible (et même fort probable) que Rabaska soit toujours en NÉGOCIATIONS pour obtenir du gaz naturel de Gazprom mais à l’évidence, ce n’est plus la proverbiale lune de miel dorée dont on a entendu parler (en mai 2008) du moins, si l’on se fie à RusEnergy.

Pour ceux qui ne lisent pas le russe (comme chez Gaz Métro, apparemment) voici ce que, dès le 25 février 2009, RusEnergy nous apprenait…

La compression des projets pour 2009 va concerner les dépenses du consortium à des projets prioritaires comme « Everest du Nord ». Mais ces réductions ne toucheront pas les gisements de S. et B. C’est l’opinion confirmée par le journal du 25-02-09 par l’analyste Dimitri Aleksandrov qui y voit la volonté de Gazprom de revoir le budget de 2009.

D’après l’analyste les principaux projets seront réalisés en premier. La réduction des dépenses dans le cadre du projet d’investissement dans les dépenses reliées à la recherche des énergies dans les profondeurs des couches terrestres et l’obtention de nouvelles licences.

Aleksandrov a aussi remarqué que le consortium gazier (Gazprom) a déjà commencé partiellement à diminuer les projets à l’extérieur des frontières. Par exemple, il s’est retiré de la participation dans SPG terminal Rabaska au Canada, sans égard au fait que là pouvait aller le gaz  « Chtokmanovski ». Et cela est raisonnable, parce que les prix du gaz liquide aux USA sont plus bas que ceux du gaz du réseau. Cela veut dire que l’optimisation de toute l’activité de Gazprom s’opère maintenant, ce qui peut être considéré comme un fait positif-considère l’analyste.

Selon l’opinion de l’analyste IFK Solid, Denis Borisov, la diminution du programme d’investissements de Gazprom se répercutera d’abord sur les échéances de réalisation de projets d’extraction. Probablement ils seront un peu retardés, ce qui dans le moment présent, à cause de la baisse de la demande pour le gaz, ne semble pas tellement critique- a-t-il expliqué. À part cela, chez Gazprom la possibilité d’achat du gaz centre-asiatique (de l’Asie centrale) fait partie de la pratique passée. Selon les paroles de l’analyste, l’introduction des gisements Bovanenski’s, probablement, sera retardée d’un an ou deux et dans une plus grande mesure le changement d’échéances touchera Chtokman, comme projet de moindre importance à court et moyen terme. Avec cela, Borisov a souligné que la diminution du programme d’investissements ne se répercutera pas d’aucune façon sur les termes de la réalisation du « Severnyj potok ».

Aussi, les analystes n’excluent pas qu’il ait encore une autre diminution du programme d’investissements du Gazprom. Ils restent quand même persuadés, que le consortium ne réussira pas réaliser ce programme sans apport des moyens financiers additionnels. Selon Borisov, il faudra emprunter 2 à 3 milliards de $.

Ce n’est pas Gaz Métro qui s’est forcé pour nous raconter cette histoire-là!

Il y a aussi un article du quotidien Le Soleil qui vient d’être publié dans Cyberpresse à propos de cette nouvelle qui, de toute évidence, n’émane pas de Gaz Métro qui, sans grande surprise, tente de minimiser le retrait de Gazprom du projet Rabaska. Ils disent qu’ils vont négocier avec Gazprom a un rythme plus lent que prévu mais bon, ça risque d’être joyeusement lent si l’on se fie aux informations fournies RusEnergy.

On apprenait, la semaine dernière, que Rabaska avait acheté trois propriétés et qu’ils se préparaient à construire leur terminal méthanier — et ils n’ont jamais mentionné que Gazprom avait retiré ses billes du projet, à ce moment-là. Pourquoi?

Ça serait si simple de favoriser le solaire, l’éolien, l’hydrolien et le géothermique pour suppléer à nos besoins énergétiques mais ça Gaz Métro ne le comprend absolument pas. Pour eux, il faut que ce soit, non-renouvelable, polluant, toxique, dangereux et coûteux pour que ça les intéresse.

Même si Gaz Métro se targue d’être à l’avant plan de la scène énergétique québécoise, on peut se demander si leur entêtement à nous enfoncer leur gaz naturel (russe?) dans la gorge n’est pas en train de faire régresser toute la province en nous faisant passer à côté de la vague des énergies vraiment renouvelables… et durables.

Les citoyens devraient se poser de sérieuses questions sur la culture du secret qui semble régner chez Gaz Métro. Ce n’est pas normal qu’on apprenne des nouvelles aussi importantes via un média russe… et non via Gaz Métro, le « partenaire » qui est censé représenter l’intérêt des Québécois…

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