Budgets estimés des charges 2009-10 pour les établissements de santé de Chaudière-Appalaches

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Région desservie par le CISSS-CA

Combien nous coûtent les hôpitaux et les CSSS de la région de Chaudière-Appalaches?

Voilà une question à laquelle peu de citoyens connaissent la réponse et pourtant, chaque année, des centaines de millions de dollars de nos argents prennent le chemin de ces institutions.

Il n’existe au Québec qu’une seule sorte de soins de santé qui reçoive les bénédictions d’un financement publique en apparence illimité et il s’agit de la médecine allopathique ou, dit autrement, la fameuse « médecine d’hôpital ».

En Chaudière-Appalaches comme ailleurs au Québec et au Canada, toutes les autres formes de traitement sont reléguées loin derrière l’omnipotente médecine allopathique, celle où l’on fait appel aux « acte médicaux » pratiqués par des médecins-membres du Collège des médecins du Québec.

Il s’agit donc d’une élite médicale auto-proclamée qui s’arroge la totalité des ressources financières pour continuer à poser des actes qui ne donnent pas toujours les effets escomptés mais qu’importe puisque les citoyens n’ont aucun intérêt à savoir où aboutit, au final, tout l’argent qu’ils se font extirper par le gouvernement. Trève d’ironie, il y a d’excellents professionnels « allopathiques » de la santé qui font du bon boulot mais il y a encore du ménage à faire et personne ne semble intéressé à s’y mettre alors un petit commentaire éditorial sur l’hégémonie de la médecine allopathique, de temps en temps, ça remets les centaines de millions de dollars que ça nous coûte en contexte.

Alors donc, combien nous coûtent les établissements de santé, en Chaudière-Appalaches?

Quelques 611,217,996$ pour le budget 2009-2010, si l’on se fie au Rapport annuel de gestion publié en septembre 2010 par l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches.

Voici comment où ces centaines de millions de dollars ont été utilisés:

Établissements Budget estimé des charges 2009-2010
CHAU Hôtel-Dieu de Lévis 136,379,957$
CSSS de la région de Thetford 85,149,684$
CSSS du Grand Littoral 118,362,033$
CSSS de Beauce 107,866,517$
CSSS de Montmagny-L’Islet 73,605,521$
CSSS des Etchemins 28,642,288$
Centre jeunesse Chaudière-Appalaches 47,338,982$
CRDI Chaudière-Appalaches 44,617,459$
CRDP Chaudière-Appalaches 16,594,537$
Total de la région 611,217,996 $

Ce n’est pas « hors-norme » comparé aux budgets des autres établissements de santé, dans la province. Évidemment, on souhaiterait voir ces coûts annuels baisser mais ce sera difficile à l’heure des compensations pour l’équité salariale et les hausses progressives (négociées) des salaires pour les différents professionnels de la santé.

On doit se réjouir d’avoir ici, en Chaudière-Appalaches, d’excellents professionnels de la santé. Il s’agit là d’un point d’honneur pour lequel nous pouvons être collectivement très fiers.

Où il faut réfléchir, c’est au chapitre du coût de ces services. Il faut y réfléchir doublement parce qu’une large part des budgets des charges de nos établissements de santé proviennent d’emprunts gouvernementaux contractés pour très longtemps, souvent plusieurs décennies et ce sont nos enfants et les leurs qui devront payer, probablement toute leur vie, pour les salaires enviables des médecins, aujourd’hui.

Pour certains, une telle réflexion n’a pas sa place puisque si nous cessons de payer nos médecins comme des princes, ils nous quitteront sans délais pour aller vers où l’argent se trouve. C’est une vision des choses mais il m’arrive de rêver à un monde où des médecins, des infirmières et d’autres spécialistes de la santé auraient d’autres motivations que l’argent pour exercer leur métier.

Dans ce contexte de réflexion, avoir des chiffres en tête peut aider à mieux comprendre les enjeux.

Lorsqu’on sait que l’enveloppe initiale de crédits destinés à l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches (qui chapeaute tous les établissements de santé sur son territoire) atteint 752,264,458$ pour 2009-2010, une augmentation de 37,491,622$ depuis le sommet, alors historique, de 714,772,836$ en 2008-2009, il y a lieu de se demander si nous en avons pour notre argent et si les choix d’aujourd’hui n’auront pas des effets très pervers sur les générations futures qui pourraient, selon toute vraisemblance, voir leur qualité de vie sérieusement amoindrie en raison d’un endettement publique trop important.

Votre vision des choses vaut la mienne et lorsqu’il est question de santé, il y a un consensus social très fort, au Québec, pour dire qu’une vie, ça n’a pas de prix mais comme nous empruntons l’essentiel de l’argent dont nous avons besoin pour se soigner aujourd’hui aux générations montantes, il serait important de se demander si l’usage que nous faisons de leur largesse-obligée va vraiment dans le sens du bien commun ou si, comme certains le redoutent, l’on ne serait pas en train d’assister à du gaspillage de fonds publiques pour le bénéfice d’une nébuleuse de groupes et groupuscules d’intérêts plus ou moins privés qui vampirisent, parfois sans trop en être conscients, un système aux pieds d’argile qui ne trouve véritablement sa force que dans le crédit qui est accordé par des banquiers internationaux sur la tête de nos enfants.

C’est plus poétique de penser que l’argent pousse dans les arbres mais au prix où notre système de santé nous coûte, c’est un véritable cauchemar financier que nous allons léguer à nos enfants.

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