Avantage systémique en faveur des handicapés

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Il existe toutes sortes de handicaps et il se trouve qu’aucun d’entre eux n’est agréable ou souhaitable.

Une personne en santé a le plus beau cadeau du monde: la santé! Et certains philosophes disent qu’il faut parfois perdre une partie de cette bonne santé pour comprendre à quel point elle est précieuse.

Sans aucun doute, plusieurs personnes handicapées comprennent mieux que quiconque l’importance d’une bonne santé. Enfin bref, être handicapé aujourd’hui, c’est tout sauf une bénédiction (sauf pour ceux qui réussissent à se convaincre du contraire, pour des raisons qui leurs sont propres).

Mais il existe quelques endroits, dans notre société, où les handicapés ont préséance sur les personnes non-handicapées et un de ceux-ci, c’est l’emploi.

Par exemple, prenons cette phrase publiée par l’IRDPQ, dans son offre d’emploi publiée via Workopolis: « Nous souscrivons aux principes d’égalité en emploi. À compétence égale, nous privilégions l’embauche de personnes handicapées. » — c’est assez contradictoire, comme affirmation!

Soit…

  1. L’employeur « souscrit aux principes d’égalité en emploi » et il agit de manière véritablement égalitaire; ou
  2. L’employeur « privilégie l’embauche de personne handicapées, à compétence égale ».

Ces deux affirmations sont mutuellement exclusives.

Elles sont irréconciliablement incompatibles.

Et pourtant, l’IRDPQ semble penser le contraire.

Même si ça semble anodin, comme ça, cet illogisme a deux conséquences regrettables…

  1. Ça défavorise les postulants non-handicapés qui partent avec une prise contre eux, avant même d’avoir déposé leur curriculum vitæ et en ce sens, ça pourrait finir par n’attirer que des personnes handicapées qui sentent, eux, qu’ils ont une chance d’obtenir l’emploi; et
  2. Ça envoie un drôle de message à savoir que sans ce « petit coup de pouce aux handicapés », ils seraient incapables de déclasser les postulants en bonne santé. C’est quelque peu condescendant, comme approche d’embauche.

Les gens des ressources humaines de l’IRDPQ voulaient probablement paraître « plus blanc que blanc » en publiant ce genre d’addendum à leur offre d’emploi mais en fin de compte, c’est à la fois illogique et plein de sous-entendus malsains.

Et ce n’est pas le seul organisme public qui fait appel à ce genre d’affirmations.

Le secteur public fédéral, provincial et municipal donne désormais (et de manière générale) préséance à ses « chou-chou » systématiques, soit…

  • les handicapés;
  • les autochtones;
  • les « minorités visibles »;
  • les gays et les lesbiennes (la fameuse « non-discrimination »); et
  • les femmes.

Autrement dit, si vous êtes…

  • un homme;
  • en bonne santé;
  • non-handicapé;
  • non-autochtone;
  • d’origine québécoise (« non-immigrant »); et
  • hétérosexuel.

…votre curriculum vitæ sera presqu’automatiquement relayé EN-DESSOUS DE LA PILE parce que vous ne correspondez PAS aux préjugés favorables d’embauche qu’on retrouve dans la fonction publique (et chez de nombreux employeurs privés).

Ceux qui disent que l’homme blanc, en bonne santé, qualifié et sans emploi part avec une grosse prise contre lui, s’il veut joindre les rangs de la fonction publique ont parfaitement RAISON.

On aura beau se mettre la tête dans le sable et penser que tous les postulants partent avec les mêmes chances d’obtenir un emploi donné mais il va falloir se rendre à l’évidence: c’est FAUX et même, archi-faux.

Pourquoi est-ce ainsi?

À force de faire pleuvoir la misère, parfois au compte-goutes mais quand même, sans relâche, sur nos hommes blancs, en santé, on va finir par sacrifier un nombre incalculable d’excellents travailleurs dont l’excellence aura été relayée au second rang, après les « critères particuliers » des employeurs qui veulent éviter de froisser les susceptibilités des « goupes d’intérêts » les plus tapageurs.

Et dans tout ça, c’est encore l’homme blanc en santé et qualifié qui encaisse les coups sans rien dire… pour faire plaisir aux autres qui, eux, semblent ne jamais en avoir assez, de ces « avantages ».

Sans nuire à qui que ce soit, il falloir se poser de sérieuses questions sur ces pratiques de recrutement parce qu’en moment, le « système » ne fonctionne que pour ceux qui « s’y qualifient ».

En fait, il faudrait que les hommes blancs en santé prennent la peine de se regrouper dans une association afin de faire valoir leur droit fondamental de travailler, au même titre que les autres « classes » de citoyens, dans la fonction publique et les grandes entreprises.

Ça peut paraître farfelu comme idée mais à l’évidence, les faits parlent plus fort que les beaux principes vaporeux. Pour chaque handicapé qui obtient son emploi PARCE QU’IL EST HANDICAPÉ, on peut penser qu’il y a au moins un autre postulant en bonne santé qui, lui, va continuer de chercher pour un emploi, en souhaitant que tous les employeurs n’aient pas encore troqué leur bon jugement pour des « règles » arbitraires qui favorisent des groupes d’intérêts particuliers.

À vous de juger si c’est un « problème marginal », à l’heure ou les « hommes blancs en santé » perdent leurs emplois dans les usines pour n’avoir d’autre choix que de postuler ailleurs… où il n’y a pas encore ces fameuses « règles » — trop souvent au salaire minimum.

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