Au-delà des solutions usuelles à la hausse du trafic automobile

Au cours de la dernière décennie, le ministère des Transports du Québec ainsi que les villes ont investi des milliards de dollars dans le réseau routier.

Ce réseau routier a été entretenu mais c’était surtout du rattrapage devenu incontournable, souvent pour éviter que les viaducs ne s’effondrent sur les automobilistes qui circulaient en-dessous de ces lourdes structures vieillissantes, jour après jour, en se demandant quand le prochain « incident » se produirait.

Aujourd’hui, on remarque les mêmes problèmes de circulation, aux abords des ponts reliant la rive-sud à la rive-nord, qu’on constatait il y a 10 ans… mais aujourd’hui, c’est juste pire!

Oui, il y a environ 700,000 automobiles immatriculées, dans la région de Québec (les deux rives confondues).

Ces automobiles ne sortent pas toutes en même temps, sur nos routes. Heureusement mais avec près de 200,000 passages de véhicules de tous types sur le Pont Pierre-Laporte, à chaque jour, on comprend que les infrastructures routières, aux heures de pointe du matin et de la fin de l’après-midi, ne suffisent absolument pas et contribuent à la formation d’immenses bouchons de circulation.

Multi-problématiques

Les océans de voitures stationnées, d’un bout à l’autre des réseaux routiers de Lévis et de Québec causent des problèmes très réels.

  • Retards pour arriver à destination, qu’importe à quel point on « part de bonne heure » (comme si on étais les seuls à y avoir pensé);
  • Coûts astronomiques en carburant pour « faire du sur-place » ou avancer à la vitesse d’une tortue, malgré nos 160 chevaux, sous le capot de notre « véhicule de promenade »… là, dans le gros trafic, on a même pas l’impression de se promener! On stationne…
  • Frustration quotidienne, surtout pour les parents qui doivent composer avec les horaires des écoles et de leurs services de garde (sans oublier les « imprévus » où il faut se taper le trafic, en double);
  • Impossibilité de se rendre à destination, tellement c’est « jammé » partout, avec un mélange de cônes oranges et de chantiers de construction inactifs, pendant des mois (ou alors, des coups de pelles de temps en temps, sans stress apparent).
  • Danger de mort pour quiconque doit se rendre rapidement à un hôpital.

Et tellement d’autres problématiques qui s’emboîtent les unes dans les autres, pour nous empoisonner la vie, jour après jour.

trop-de-circulation

Tellement que les gens se réfugient chez-eux. Lorsqu’ils y sont, ils n’en sortent plus. Ces automobilistes ont raison de redouter la route. Il arrive, hors des heures de pointe, que la conduite soit plus agréable mais trop souvent, le réseau routier étouffe à divers moments difficiles à prévoir mais tout aussi frustrants, pour tout le monde.

À qui la faute?

Difficile d’identifier un seul coupable mais les transports, c’est de juridiction provinciale alors malgré les 17 milliards galoches par Jean Charest pour se faire réélire, on constate que nos routes sont rarement plus larges. Même si certaines sont plus belles, elles se détériorent encore bien trop vite et là, on constate qu’elle sont toujours inadaptées à la hausse du parc automobile et en plus, elles prennent de l’âge.

Alors du côté du MTQ, on constate un spectaculaire manque de vision.

La faute aux consultants qui s’en sont mis plein les poches en prenant le pactole pour réaliser de petits projets au lieu de mettre l’argent « sur le terrain » pour réaliser la « vision porteuse » qui aurait aidé à accommoder plus d’automobilistes? On ne le saura peut-être jamais mais on remarque que les amis des Libéraux roulent carrosse. Il y a quelque chose à comprendre de tout ça, vous ne trouvez pas?

Nos élus, à commencer par nos ministres des Transports, comme Julie Boulet, se sont amusés à nous niaiser avec leurs théories fumeuses de segments de route « accidentogènes ». Oui, un mot à 100$ pour nous faire avaler que le problème, c’est NOTRE CONDUITE et non la route, elle-même. On sait tous que le vrai problème vient de segments mal pensés dans le réseau routier mais le gros fun noir de Julie Boulet, avec son « grand ami » Jean-Marie De Koninck a été de NOUS CULPABILISER pour nous faire avaler leurs photo-radars… pour nous taxer, sans fin, sans qu’ils aient à payer une cenne noire pour RÉPARER ces segments de route « accidentogènes ». Vous voyez l’arnaque?

Pas surprenant qu’il y a une telle méprise contre la classe politique! Dans une large part, c’est mérité!

On pourrait en parler encore et encore tellement notre réseau routier ne semble pas être une œuvre de fierté mais plutôt, une tâche dont certains (pas tous, heureusement) parmi les « principaux intéressés syndiqués » se débarrassent avant d’aller s’engloutir une caisse de « grosses frettes » à la maison, derrière le gargoton. Où est passée notre fierté? Où sont nos VRAIS bâtisseurs de routes, au Québec?

Avec les dizaines de milliards qu’on brûle en « transports », c’est incroyable qu’on soit encore si mal foutus!

Des bouchons de circulation À TOUS LES JOURS aussi bien à Québec qu’à Lévis. Comment peut-on trouver ça « normal »?

Ce n’est pas parce que ça se produit à tous les jours que ça devient plus acceptable. Au contraire, c’est une honte qu’on soit incapables de compter sur notre réseau routier pour suivre la cadence. Ils sont payés, certes mais ils ne livrent PAS la marchandise… ou la capacité de route dont nous avons besoin, aujourd’hui.

On fait quoi, alors?

Pour commencer, Lévis et Québec sont des villes d’hiver.

Ici, ça prend des métros.

Oui, le gros mot: MÉTRO.

Pas des autobus vides sur des parcours perdus qui brûlent de l’essence en prétendant être plus « verts » que les autres véhicules.

Pas des « services rapides par bus » qui confirment ce qu’on sait déjà, à savoir que les autobus sont lents. Et on va se le dire, ce n’est pas la vitesse des autobus à proprement parler qui cause problème, c’est leur manque de « flexibilité » pour se rendre où l’on veut VRAIMENT aller!

Alors pour les autobus, c’est un bel effort mais clairement inadapté aux RÉELS besoins d’une vaste majorité de citoyens, en matière de déplacements.

Et les autos.

Nos belles automobiles confortables qui nous emmènent exactement où on veut aller, quand on le veut et pour pas trop cher (c’est cher mais bon, ça fait ce qu’on veut alors on s’arrange pour payer).

On les aimerait mieux électriques mais ça ne règlerait rien aux bouchons de trafic.

C’est donc les autos qu’on choisit parce que contrairement aux autres moyens de transport, ça nous accommode correctement.

Mais s’il y avait des lignes de métro, les travailleurs s’organiseraient pour les emprunter. Pour le confort, la vitesse et justement, la flexibilité (avec des autobus qui s’occupent des périphéries parce que le métro prend charge des grands axes.

station-de-metro

Avec des lignes de métro, aussi bien à Lévis qu’à Québec, on dégagerait la pression sur toutes nos grandes autoroutes.

Oui, on saignerait quelques milliards mais on règlerait des problèmes, pour tout le monde et on se munirait d’un service de transport vraiment efficace, même pendant les plus grosses tempêtes hivernales.

De toutes façon, une fois qu’on commence à creuser le trou du tunnel pour un métro, on avance et se fait un chemin. Qu’on creuse pour la peine, tant qu’à le faire. L’humain est capable de grandes choses mais on dirait que nos élus sont devenus allergiques aux plans visionnaires.

Plus dispendieux mais tellement plus adaptés aux VRAIS besoins.

On s’entend qu’il faudrait faire attention à toutes nos infrastructures mais avec un métro, ça nous aiderait à se déplacer plus efficacement que jamais.

À court terme

Mais bon, on enlève nos lunettes roses et on revient sur le plancher des vaches.

On oublie la bonne gouverne au MTQ, on oublie les visionnaires et plus que tout, on oublie le métro. On va continuer à faire les épais et prétendre que nos autobus sont efficaces pendant les tempêtes de neige!

Qu’est-ce qu’on peut faire qui ne coûte rien (ou presque) et qui fonctionnerait?

Deux idées qui vont vous plaire:

  • Le travail à domicile (avec un encouragement RÉEL pour le travail autonome); et
  • La re-localisation facilitée, près du lieu de travail.

Dans le cas du télétravail, ça coule de source. Fini les déplacements aux heures de pointe et ça fonctionne à merveille.

Le travail est aussi bien fait, sinon plus parce qu’il n’y a plus de distractions, comme « au bureau ». Les outils technologiques pour réussir avec ce modèle de travail « à distance » sont légion et ils fonctionnent vraiment bien.

exemple-de-teletravail

Le télétravail, ça devrait être LA priorité du gouvernement, en ce moment.

Avis aux élus qui se cherchent un sujet à « explorer ».

Et la re-localisation, c’est juste logique. Surtout pour les familles monoparentales où LE parent doit en faire plus en moins de temps, d’où l’immense avantage d’habiter proche de « la job ».

Dans les deux cas, on pense d’abord aux employés techno mais devinez quoi? Les technologies changent TOUT dans presque tous les domaines.

Les employeurs doivent revisiter les opportunités qui s’offrent à eux et pousser à la fois le télétravail et la re-localisation, selon leurs besoins particuliers.

Il y a moyen de faire mieux et d’en finir avec nos bouchons de circulation quotidiens mais pour ça, il va falloir de la bonne volonté, de la suite dans les idées et des budgets utilisés bien plus intelligemment.

Après tout, c’est l’argent du public alors il faudrait que ça arrête de servir les Libéraux, leurs amis, la mafia, les syndicats et leurs complices pour servir, en totalité, le public.

Plus vous allez y penser, plus ça va faire de sens, vous allez voir. Allez-y, pensez!

Claude Gélinashttps://videos.claude.ca/
Passionné des communications numériques, du développement web, de l'infographie et des avancées technologiques, au sens large.

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