Accuser n’importe qui d’être « raciste » et ce, sans raison valable…

961

Plus tôt cette semaine, je compilais mes papiers en vue de l’impôt 2009 (oui, je m’y prends de bonne heure) et j’avais une question technique pour laquelle je n’arrivais pas à trouver de réponse en ligne.

Afin d’obtenir une réponse définitive à ma question, j’ai décidé d’appeler l’Agence du revenu du Canada au 1 800 959-7383.

J’ai pris le temps de bien écouter les directives initiales puis, les options du menu. Faute d’avoir entendu une option concernant directement ma question, j’ai choisi de « parler avec un agent ».

Après quelques 5 minutes d’attente, la ligne a décroché…

  • MOI: Oui, bonjour! J’aimerais savoir si vous pouvez répondre à une question concernant l’impôt des particuliers?
    • AGENTE: — (ne répond pas…)
  • MOI: Bonjour? […] Y a-t-il quelqu’un?
    • AGENTE: Oui. (et là, je reconnais le ton de voix typique d’une immigrante « de couleur » [assurément noire] visiblement inconfortable avec le français… et la clientèle)
  • MOI: Bon, je suis heureux que vous soyez là. J’ai cru que je monologuais, pendant un instant.
    • AGENTE: — (à nouveau, elle ne dit rien, pendant de longues secondes)
  • MOI: Êtes-vous là?
    • AGENTE: Oui.
  • [là, je commençais à trouver ça ordinaire, son petit jeu du « silence suivi d’un oui »]
  • MOI: Madame, j’ai une question concernant l’impôt des particuliers, pouvez-vous m’aider?
    • AGENTE: [long silence, puis] Oui.
  • MOI: Excellent, alors j’aimerais […et je lui pose ma question].
    • AGENTE: — (là, ses histoires de ne pas répondre n’étaient plus acceptables)
  • MOI: Écoutez, madame, ma question est claire et il me faut une réponse claire alors comme vous ne semblez pas intéressée à me répondre, je vous demanderais de me transférer à l’un de vos collègues qui pourrait le faire.
    • AGENTE: [et là, elle me sort une spectaculaire pataraffe] Vous n’êtes qu’un raciste, monsieur (ça sonnait davantage comme « wâcyste » et « môôônsieux » mais bon, on passe par-dessus ça) — ET ELLE RACCROCHE!

Alors voilà, je me suis fait traiter de « raciste » par une fonctionnaire fédérale qui, elle, aurait pu porter les titres d’air bête, d’incompétente et de mal engueulée, à la fois!

Je ne savais même pas qu’un fonctionnaire fédéral avait le droit de…

  • Raccrocher la ligne au nez d’un citoyen qui pose poliment sa question; et de
  • Traiter un citoyen canadien de « raciste » parce qu’il souhaite mettre fin à une conversation téléphonique qui ne va nulle part.

Enfin bref, j’étais sonné!

J’ai rappelé à l’Agence du revenu du Canada et cette fois-là, je suis tombé sur Isabelle [nom fictif], une francophone visiblement d’ici et qui ma immédiatement orienté vers Pierre [autre nom fictif] qui a répondu avec doigté et professionnalisme à ma question (assez simple, somme toute).

Donc, deux (2) appels et deux traitements complètement différents.

Dans le premier appel, je me suis fait niaiser pour ensuite me faire traiter de raciste puis raccrocher au nez alors que lors du deuxième appel, j’ai reçu l’équivalent d’un service 5-Étoiles.

Alors…

J’ai décidé de chercher à comprendre pourquoi je m’étais fait insulter par la première agente dont je n’ai, malheureusement, jamais su le nom.

Isabelle, à qui j’ai rapidement raconté ce qui venait de m’arriver, m’a conseillé d’écrire une lettre pour expliquer le tout mais elle a précisé que ça ne donnait à peu près jamais rien. Cependant, elle a dit qu’elle avait une bonne idée du groupe de personnes (une gang qui se tient, semble-t-il) qui m’avait répondu. Elle a dit que j’étais loin d’être le seul à me plaindre de « comportements inappropriés » et qu’il y en avait une, en particulier, qui était proche de la porte.

J’étais rassuré d’apprendre que l’agente incompétente qui m’avait insulté et fait perdre mon temps était peut-être celle qui recevrait, un jour, son 4% (même si, à mon avis, elle ne mérite qu’un vigoureux coup de pied dans l’arrière-train) mais ça m’a fait bouillir lorsque j’ai appris que je n’étais pas le seul à avoir dû endurer les frasques d’une « gang » qui en mène large, à même le service à la clientèle de l’ARC.

J’aurais pu arrêter là mais avec moi, ce genre de comportement me semble tellement inacceptable que j’ai choisi de composer une lettre de plainte formelle que je ai posté à l’ARC — on verra ce qu’il en adviendra.

Du reste, j’ai aussi appelé un contact spécialisé dans le placement de personnel et il m’a parlé de d’autre côté de la médaille, concernant l’embauche « obligatoire » de membres de « minorités visibles ».

Ce contact m’a expliqué que, dans le métier, plusieurs employeurs (dont la fonction publique) doivent absolument embaucher un certain pourcentage de gens de couleur identifiés sous le nominatif « minorités visibles ». Ainsi, qu’importe la compétence d’un homme blanc qui serait parfait pour occuper un poste, celui-ci sera « tassé » pour combler le « quota obligatoire » de « minorités visibles » — je ne peux pas faire autrement que de penser que l’incompétente qui m’a répondu a « tassé » un travailleur (probablement d’ici) qui aurait mieux fait le travail qu’elle mais qui ne s’adonnait pas à faire partie d’une « minorité visible ». Et moi, en tant que contribuable, je paie pour le salaire d’une incompétente qui a le front de me traiter, à tort, de « raciste » pour mieux camoufler son incapacité à faire son travail! Grrr…

Tout est lié.

De l’embauche OBLIGATOIRE des « quotas de minorités visibles » à l’insulte que j’ai reçu, tout est lié.

J’ai des connaissances et des amis qui se nomment Samir, Khaled, Youssef, Zoheir et Mohamed avec qui je m’entends à merveille. Vu leur origine et la couleur de leur peau, ils font nécessairement partie des « minorités visibles » mais eux, contrairement à la tête légère qui m’a fait niaiser à l’ARC, ils parlent TOUS un français impeccable, ils sont vifs d’esprit, intelligents et de très agréable compagnie.

Rappelons que l’agente qui m’a traité de raciste l’a fait de manière totalement gratuite et aussi bien en tant que contribuable qu’en tant qu’humain, ça m’a vraiment choqué…

Évidemment, ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas raciste et ce, même s’il est NORMAL pour un humain (tout humain, en fait) d’avoir peur de l’inconnu (généralement parlant) et conséquemment, de ceux qui ne lui ressemblent pas. C’est instinctif mais dans notre société moderne, nous avons le privilège de pouvoir établir des ponts entre les cultures afin de s’enrichir, les uns les autres de nos connaissances mutuelles.

Et là, au hazard d’un appel à l’ARC, il y a cette agente qui me traite de « wâcyste »!

Ah ben, jésus-marie-joseph, j’aurais sû quoi lui répondre si elle ne m’avait pas raccroché au visage… du genre: « ton origine ethnique me laisse indifférente mais ton incompétence-crasse, elle, m’aggresse au plus haut point » ou enfin bref, quelque chose qui ressemble à ça.

En tant que société, on voit qu’il existe encore d’inquiétants « problèmes systémiques », comme…

  • la sélection d’immigrants vraiment intéressés à venir vivre ici ainsi qu’à respecter ceux qui y vivent déjà (au lieu de prendre n’importe qui, sans distinction);
  • l’imposition —singulièrement idiote— de « quotas de minorités visibles » (ou, de « racisme inversé ») qui ouvre la porte à des incompétentes comme l’agente qui m’a fait niaiser, au téléphone;
  • l’apparente incapacité pour les gestionnaires de la fonction publique de foutre les membres de « minorités visibles » à la porte, même lorsqu’ils multiplient les comportements désobligeants (et probablement interdits, par des règles élémentaires de courtoisie);
  • l’impossibilité, pour un citoyen, de porter plainte directement contre une agente incompétente qui, en raccrochant, « cache ses traces » et insulte encore plus gravement le citoyen (qui, rappelons-le, paie son salaire).

À quand un député qui aura assez de cran pour régler ces problèmes qui minent notre société?

Je n’aurais pas écrit cet article si elle ne m’avait pas traité de « wâcyste » mais bon, comme elle l’a fait, je me sens l’obligation morale de dénoncer une situation inacceptable… surtout provenant d’une fonctionnaire fédérale.

Que ce soit clair: les travailleurs blancs, noirs, jaunes, bleu ciel et roses devraient tous avoir exactement le même droit d’occuper un emploi donné et ce, sur la base de leurs QUALIFICATIONS et non de la couleur de leur peau. Les histoires de racisme et de racisme inversé (les deux étant aussi pires, l’un que l’autre) devraient être dénoncées, haut et fort.

Je ne suis sûrement pas le seul « méchant blanc » à avoir été traité de « wâcyste » par une « gentille noire » mais bon, ça m’est arrivé et je ne l’ai pas encore digéré. Ce n’est pas vrai que les « blancs » ont à encaisser tous les coups de cette nature sans rien dire. À un certain moment donné, il faut que les niaiseries d’accusations gratuites cessent.

Ça n’intéresse peut-être personne de relancer le débat sur les « accomodements raisonnables » mais bon, il semble que le sujet n’ait pas encore été « exploré à fond » alors je vous livre mon expérience comme je l’ai vécu… et comme je la vis encore.

Tags: racisme, racisme inversé, faux racisme, accusations gratuites, insultes, incompétence, agente du service à la clientèle, arc, agence du revenu du canada, impôt des particuliers, canada, question sur l’impôt, emploi, salaire, fonctionnaire, blancs, noirs, jaunes, minorités visibles, quotas, ressources humaines, injustice

Laissez un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.